Mais c’est surtout la manière dont le PSG s’est qualifié qui retient l’attention : l’équipe de Luis Enrique est devenue la plus équilibrée d’Europe. Dans le passé, le PSG reposait principalement sur des stars individuelles.
De Zlatan Ibrahimović à Neymar et Mbappé, les ambitions parisiennes reposaient depuis des années sur des talents de classe mondiale. Mais ce que nous voyons cette saison, c’est une équipe qui ne dépend plus d’une seule superstar, mais qui fonctionne comme un collectif – et qui réussit.
Équilibre, contrôle et maturité
Arsenal a débuté le match retour à Paris avec beaucoup d’enthousiasme, en exerçant un pressing haut et en mettant beaucoup d’intensité. Mais le PSG a refusé de paniquer. Les Parisiens n’ont laissé pratiquement aucun espace, ont choisi leurs moments, ont fait preuve de contrôle et de confiance à tout moment – et, d’accord, ils ont également été aidés à des moments cruciaux par un Donnarumma une fois de plus excellent.
Fabían Ruiz a ouvert le score après une course intelligente et une finition impeccable. Après la pause, Achraf Hakimi a impitoyablement puni une erreur dans la construction du jeu en portant le score à 2-0. Ce n’est qu’après le 2-1 de Bukayo Saka, sur une phase confuse, que le suspense est brièvement revenu dans le match, mais le PSG est resté calme et solide.
De Mbappé à quelque chose de plus grand
Il est remarquable que le PSG semble souvent plus fort cette saison sans Mbappé. Son départ la saison dernière était dans l’air depuis des mois, mais l’équipe s’était déjà adaptée avant son départ pour Madrid. Des joueurs comme Vitinha, Ruiz, Barcola et Hakimi ont désormais plus d’espace et de responsabilités. Luis Enrique a remodelé l’équipe pour en faire un ensemble avec des schémas clairs, une discipline tactique et une grande flexibilité.
Alors qu’Arsenal s’est laissé surprendre par l’intensité et l’organisation du PSG, l’équipe française a fait preuve de maturité. Elle a joué avec la confiance d’une équipe qui sait ce qui est en jeu, mais aussi avec le calme d’un groupe qui a déjà été confronté à la pression à plusieurs reprises.
Un parcours improbable vers Munich
La qualification du PSG pour la finale est d’autant plus remarquable si l’on considère son parcours. Lors de la phase de groupes, l’équipe semblait encore en quête d’identité, avec des défaites contre Newcastle et l’AC Milan, entre autres. Mais dès les huitièmes de finale, tout s’est mis en place. Le Bayern a été battu, et même lors de la double confrontation avec Arsenal, le PSG n’a laissé pratiquement aucune chance à son adversaire. Preuve que l’expérience, l’organisation et la maturité tactique pèsent plus lourd en mai que les résultats spectaculaires obtenus en septembre lors de la phase de groupes.
L’Inter attend
En finale, l’Inter Milan attend, une équipe qui a elle-même impressionné en éliminant Barcelone. Cela promet d’être un choc entre deux styles totalement différents : l’Inter pragmatique et contrôlé contre le PSG moderne et flexible. Et peut-être – enfin – l’occasion pour le PSG de réaliser son grand rêve.
Car s’il y a un moment où le PSG semble vraiment prêt à conquérir l’Europe, c’est bien maintenant.
