Il y a un an, Vincent Kompany conduisait Burnley à la relégation en Premier League. Strict sur ses principes, le coach belge n’avait pas réussi à s’adapter aux exigences de l’élite anglaise. Si le jeu qu’il proposait en Championship était intéressant et prometteur, il s’était heurté à la réalité du haut niveau.
Alors, quand le Bayern Munich fait de lui son entraîneur quelques semaines plus tard, beaucoup soulèvent un sourcil. Comment un entraîneur aussi rigide et qui reste sur un cuisant échec pourrait-il relancer un ogre du football allemand et européen ? Douze mois plus tard, les sceptiques ne le sont plus, car Vincent Kompany vient de ramener le titre à Munich, effaçant le traumatisme de la saison blanche 2023-2024.
Machine offensive
Biberonné aux principes de Pep Guardiola, Vincent Kompany les avait déjà mis en application à Burnley. Mais au Bayern, avec un effectif d’un autre niveau, parfaitement renforcé (ce qui n’avait pas été le cas en Angleterre), la sauce a autrement pris. Le Bayern version Kompany s’est avéré être un véritable rouleau compresseur, emmené par la mitraillette Harry Kane. L’Anglais conjure au passage la malédiction qui le frappait, remportant son tout premier trophée.

Tout n’a pas été parfait, loin de là, mais le Bayern facture pour le moment 93 buts inscrits. Leverkusen, son plus proche poursuivant, n’affiche que 68 buts marqués, soit 25 de moins ! Un jeu offensif qui met la pression et empêche l’adversaire d’exister. « Si vous jouez contre le Bayern, cela doit représenter une mission presque impossible », avait exposé Kompany lors de son intronisation. Pari réussi.
Juste une étape
Ce sacre allemand est légèrement terni par l’élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions (4-3 contre l’Inter) et en Coupe d’Allemagne dès les huitièmes (0-1 contre Leverkusen). Mais Kompany partait d’une saison blanche. Ce titre n’est qu’une étape dans le projet qu’il met en place à Munich. La saison prochaine, il tentera de conserver sa couronne tout en visant l’Europe et la coupe en plus.
Au Bayern, Kompany a en tout cas montré qu’il était taillé pour le haut niveau, quand on lui en donnait les moyens. Plus qu’à Anderlecht et à Burnley, c’est à Munich que son histoire débute.