Une fin de match électrique
Il restait quelques secondes à jouer. Forest, à dix contre onze après la blessure de Taiwo Awoniyi, a concédé l’égalisation. Le coach portugais n’avait plus de changements disponibles, convaincu que son attaquant pouvait continuer. Une erreur de jugement ? Pour Marinakis, la réponse est claire. Le propriétaire est monté sur la pelouse pour interpeller son entraîneur, sous les yeux du public et des caméras. Une séquence devenue virale en quelques minutes.
« Il était frustré par la gestion de la blessure »
En zone mixte, Espirito Santo a tenté de calmer le jeu. « Il m’a exprimé sa frustration par rapport à l’évaluation médicale de Taiwo. C’était une situation compliquée. »
Awoniyi, touché au poteau, est finalement sorti, laissant son équipe à dix… et Leicester en a profité.
« Le football est fait d’émotions », a poursuivi le coach. « Et parfois, elles nous dépassent. » Malgré l’accrochage, Nuno assure que sa relation avec Marinakis reste intacte : « C’est un président passionné. Il veut qu’on progresse. »
Réactions en chaîne en Angleterre
Mais la scène a choqué plusieurs figures du football anglais. Garry Neville a fustigé l’attitude du président : « Scandaleux. Se faire engueuler devant tout le monde après une qualif européenne, c’est une blague. »
« À sa place, je négocierais mon départ », a-t-il ajouté sur les réseaux.
Danny Murphy, lui, a tenté de relativiser : « Ce n’est pas dramatique. Le club joue l’Europe pour la première fois depuis 30 ans. Il faut garder la tête froide. »
Un personnage sulfureux
Ce n’est pas la première sortie remarquée de Marinakis. En septembre dernier, il avait craché en direction des arbitres après un match de Fulham. Résultat : cinq matches de suspension.
Armateur, magnat des médias et propriétaire de l’Olympiakos, il est connu pour son tempérament volcanique… mais aussi pour avoir redonné vie à Nottingham, qualifié pour l’Europe trois décennies après sa dernière apparition continentale.
