La tournée sur terre battue, censée être son terrain de prédilection, n’a pas encore livré les démonstrations éclatantes auxquelles elle nous avait habitués. Une saison 2025 qui reste encore aujourd’hui sans gloire pour la joueuse polonaise. Surtout, ses apparitions à Madrid et Rome n’ont pas dégagé la même sérénité. À Madrid, elle a été accrochée dès les premiers tours et a cédé en demi-finale face à l’Américaine Coco Gauff dans un match sans suspens: 6-1;6-1. Sa précision en coup droit et sa lucidité tactique ont parfois fait défaut. À Rome, un tournoi qu’elle a dominé par le passé à trois reprises, sa campagne a été interrompue prématurément dès le troisième tour, laissant entrevoir des signes de fatigue, voire de frustration.
Plus encore que les résultats, c’est l’attitude sur le court qui interpelle. Moins expressive, parfois agacée par son propre jeu, Swiatek semble porter le poids de son statut avec un peu plus de nervosité qu’à l’accoutumée. Son service, un compartiment qu’elle avait travaillé pour gagner en régularité, reste inégal ces derniers temps. Et face aux joueuses puissantes du top 10, la Polonaise a parfois paru en difficulté pour imposer son rythme.
Cela dit, il ne faudrait pas enterrer trop vite celle qui reste une spécialiste incontestée de la terre battue. Sa capacité à élever son niveau dans les grands rendez-vous n’est plus à prouver. Roland-Garros, c’est son jardin, et l’expérience joue pour elle avec ses quatre victoires sur les cinq dernières éditions . C’est souvent dans la difficulté qu’on reconnait les grands champions !
Rendez-vous donc le dimanche 25 mai pour le début de Roland-Garros 2025. Le tableau féminin s’annonce plus ouvert que jamais, mais Iga Swiatek y restera une des grandes favorites, malgré une préparation en demi-teinte.
