C’est une véritable révolution que Giacomo Angelini, nouveau propriétaire du Standard, a présentée aux supporters. Le CEO du club (depuis l’accord de cession de 100% des parts obtenu début avril auprès d’A-CAP) a dévoilé un plan de redressement économique structuré. Et, sans surprise, figure au cœur de sa stratégie un solide assainissement financier. De 66 millions d’euros en juin 2024, la dette globale devrait chuter à 17 millions d’ici juin 2025. Concrètement, les dettes financières passeront de 40 à 5 millions d’euros et les dettes opérationnelles – comprenant salaires, charges et dettes de transferts – tomberont à 12 millions.
Cette réduction significative a été rendue possible notamment grâce au remboursement des prêts de Marouane Fellaini (3 millions) et de Tifosy Capital (10 millions). Le CEO a également sécurisé une ligne de crédit avantageuse couvrant deux saisons, laissant ainsi le temps de finaliser l’entrée de nouveaux investisseurs. Le remboursement des dernières tranches restantes est prévu d’ici avril 2026, selon un échéancier négocié avec A-CAP.
Investisseurs solides
Trois lettres d’intention sont sur la table pour rejoindre le projet. D’abord, celle de Scythe, société américaine menée par Steve et Alex Demetriou, déjà impliqués dans la NBA G League et en MLS. Ces investisseurs souhaitent prendre 100% du capital, tout en laissant la gestion quotidienne aux équipes en place.

Deux autres candidats, un consortium britannique et une société de conseillers sportifs basée à Manchester ont également exprimé leur intérêt. Tous partagent un profil commun : expérience dans le monde du football, solidité financière et volonté de reconstruire un club à fort potentiel sans ingérence directe. D’ici juillet, Angelini espère trancher et finaliser l’entrée de partenaires durables.
Wilmots en chef de chantier
Sur le plan sportif, le retour de Marc Wilmots au club comme directeur sportif marque un nouveau départ. Ancien buteur emblématique, il aura pour mission de réorganiser la cellule recrutement et de rebâtir l’équipe première. Son arrivée, aux côtés de Pierre François, vient renforcer une gouvernance à l’ADN « rouche ».

Côté mercato, le club table sur 14 millions d’euros de ventes sur les deux prochaines fenêtres et 40 à 50% des gains seront réinvestis. Aiden O’Neill, déjà transféré pour 2,5 millions, ouvre le bal. D’autres joueurs comme Ngoy, Fossey ou Camara pourraient suivre. Wilmots aura naturellement son mot à dire.
Le Standard tourne aussi une page côté sponsors. Dès la saison prochaine, c’est Macron qui va succéder à Adidas comme équipementier avec un contrat de cinq ans jugé plus rentable et flexible en matière de design. Jupiler reprend également le flambeau laissé par Maes, tandis que Coca-Cola prolonge et qu’un nouveau partenaire food & beverage doit être annoncé. Voilà donc bien des changements qui témoignent d’un projet global : Giacomo Angelini ne promet pas de miracles, mais trace un chemin clair pour redonner au Standard la place qu’il mérite.