Sur le papier, une finale entre Tottenham et Manchester United est plutôt alléchante. Deux équipes de Premier League, dont un monstre sacré du football européen, c’est l’assurance d’un football dynamique et spectaculaire. Sauf que, cette année, ce duel fratricide entre les deux formations anglaises est « la pire finale » jamais enregistrée.
Pourquoi ? Car en Premier League, Spurs et Red Devils réalisent une saison médiocre, pour ne pas dire misérable. Manchester United est 16e, Tottenham 17e. Derrière eux, il n’y a que la relégation. Jamais encore une finale européenne n’avait vu deux équipes aussi mal classées s’affronter.
Visages différents
Pour autant, si les deux formations affichent un visage moribond en championnat, à la limite de la lividité cadavérique, c’est totalement différent sur la scène européenne. Pour arriver en finale, Londoniens et Mancuniens n’ont pas eu un parcours dépourvu d’embûches. Dans la phase à élimination directe, les Spurs ont d’abord écarté l’AZ, puis Francfort, avant d’avoir plus facile contre Bodo/Glimt en demi-finale. ManU, de son côté, a d’abord aisément écarté la Real Sociedad avant de forger l’exploit contre Lyon puis de se défaire sans problème de l’Athletic Bilbao.
Tottenham et Manchester United affichent un sérieux et une efficacité redoutable en Europa League, ce qui leur aura cruellement manqué cette saison en Premier League. « Il y a eu de la vraie conviction que nous pouvions faire quelque chose dans ce tournoi, dès le premier jour », a déclaré à l’UEFA Ange Postecoglou, l’entraîneur de Tottenham.
Avantage… Tottenham ?
Pour cette finale, difficile de sortir un favori tant, on vient de le dire, les équipes sont différentes entre la Premier League et l’Europa League. Si on se base sur les résultats en Angleterre, l’avantage va à Tottenham. Spurs et Red Devils se sont affrontés trois fois, et les trois fois, c’est Tottenham qui l’a emporté. 0-3 en championnat en septembre, 4-3 en quarts de finale de la League Cup et 1-0 ensuite en championnat.
« Aucune finale ne ressemble à un match de championnat, même lorsqu’elle oppose deux équipes qui se connaissent parfaitement », a soutenu Bruno Fernandes à l’UEFA.
