La Belgique s’aligne sur les plus grands championnats et tournois internationaux en adoptant une innovation déjà éprouvée ailleurs : la ligne de hors-jeu semi-automatique. Dès cet été, la Jupiler Pro League, la Challenger Pro League, la Supercoupe de Belgique et la Croky Cup bénéficieront de ce système de pointe. Portée par un investissement de 15 millions d’euros, cette évolution vise à améliorer l’efficacité et la précision de l’arbitrage.
Concrètement, la technologie s’appuiera sur un réseau de 28 caméras installées dans les stades de première division (et 14 en deuxième division), couplées à une intelligence artificielle baptisée Genius IQ. Celle-ci analysera les données corporelles des joueurs pour repérer le départ du ballon, le passeur et le destinataire. Ce système générera une première analyse, qui devra ensuite être confirmée manuellement par un arbitre vidéo (VAR). Une double vérification qui garantit la fiabilité des décisions tout en conservant une dimension humaine.
Vers un arbitrage plus rapide et plus transparent
L’un des bénéfices immédiats attendus est la réduction significative du temps nécessaire à la validation des hors-jeu : de deux minutes en moyenne aujourd’hui, les décisions devraient être rendues en 30 à 45 secondes. Ce gain de temps permettra un déroulement plus fluide des matchs et contribuera à atténuer les tensions liées aux décisions arbitrales.

Jonathan Lardot, directeur technique de l’arbitrage, voit dans cette technologie une opportunité pour renforcer la qualité du jugement et limiter les erreurs humaines, comme il l’a laissé entendre à la presse. L’objectif est clair : réduire les polémiques et renforcer la crédibilité du corps arbitral. Autre nouveauté notable : la diffusion télévisée du « mur » de hors-jeu en 3D au moment de la prise de décision. Une première en Europe continentale, synonyme de plus grande transparence pour les supporters.
Un avenir en mutation, mais pas sans arbitres
Si cette technologie marque un tournant, elle ne signe pas pour autant la fin du rôle des assistants. À ce stade, leur présence reste essentielle, notamment pour juger les phases complexes ou les éléments psychologiques du jeu. La Pro League, qui souhaite devenir « la plus intelligente des ligues européennes », pose néanmoins un jalon important vers un football plus technologique, mais heureusement encore humain.