Une alerte claire à la veille d’un été surchargé
Alors que le calendrier footballistique ne cesse de s’allonger, la FIFPRO monte au front. Dans un communiqué publié ce jeudi, le syndicat mondial des joueurs professionnels appelle à des changements urgents. En ligne de mire : le manque de repos entre les saisons, l’accumulation des matches et l’absence de standards globaux pour préserver la santé physique et mentale des joueurs.
Une pause de huit semaines jugée essentielle
Parmi les douze mesures prioritaires présentées, l’une retient particulièrement l’attention : la mise en place d’une pause estivale de huit semaines. Elle se diviserait en deux périodes : quatre semaines de repos complet – dont deux sans aucun engagement médiatique ou sportif – suivies de quatre semaines de reprise progressive.
Un objectif difficilement atteignable en 2025. Entre la Coupe du monde des clubs (14 juin – 13 juillet) et la reprise des championnats européens dès début août, certains joueurs comme ceux du PSG n’auraient que 4 à 5 semaines de coupure.
D’autres garanties proposées par la FIFPRO
En plus de la pause estivale, le rapport coordonné par 70 experts propose :
- Une pause obligatoire d’une semaine en milieu de saison ;
- Un jour de repos hebdomadaire garanti ;
- Une prise en compte du stress lié aux déplacements fréquents ;
- Des protections spécifiques pour les joueurs de moins de 18 ans.
Une comparaison forte : les joueurs sont aussi des travailleurs
Le message du professeur Vincent Gouttebarge, directeur médical de la FIFPRO, est clair :
“Si la santé passe en priorité, alors ces protections doivent devenir la norme.”
Le syndicat insiste : comme les pilotes d’avion ou les ouvriers du BTP, les joueurs professionnels doivent bénéficier de standards internationaux pour limiter les blessures et les épuisements.
Vers un encadrement mondial du calendrier ?
Aujourd’hui, seule une minorité de fédérations nationales applique des conventions collectives intégrant des garanties. La FIFPRO appelle à une réglementation mondiale harmonisée, alors que 60 à 74 % des experts consultés réclament également une limitation du nombre de matches par saison.
Un débat lancé à quelques jours d’un été qui symbolise parfaitement la saturation du football moderne. La balle est désormais dans le camp des instances.
