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La scène est surréaliste mais il faudra s’y habituer : des spectateurs évacués en urgence, des joueurs contraints de quitter le terrain et des affiches suspendues pendant plus d’une heure. Lors du Mondial des clubs 2025, trois interruptions majeures ont déjà eu lieu, totalisant plus de deux heures et demie de retard sur les rencontres. À Cincinnati comme à New York, des orages d’une violence inhabituelle ont frappé les stades. À Orlando, c’est une alerte à la tornade qui a imposé des mesures drastiques. Le message de sécurité projeté au MetLife Stadium de New York, invitant les spectateurs à se réfugier dans les couloirs, résonne déjà comme un signal d’alarme.

Alors que le Mondial 2026 se tiendra en grande partie dans les mêmes villes hôtes, ces épisodes météorologiques interrogent sur la faisabilité d’un tel événement planétaire à cette période de l’année.

© Patricia Perez Ferraro / Spp/Panoramic /Photo News

Une météo américaine de plus en plus imprévisible

Les mois de juin et juillet choisis pour la compétition sont les plus instables dans une grande partie des États-Unis. Orages sur la Côte Est, pics de tornades dans le Midwest, et ouragans en Floride font partie du quotidien estival. Les villes hôtes comme Miami, New York, Kansas City ou Boston devront jongler avec ces aléas. Et cela sans compter les températures qui atteignent couramment les 35 à 40 °C, bien au-delà des 25 °C enregistrés au Qatar en 2022.

Cette chaleur pèse sur les organismes. Vinicius Jr, victime de crampes, ou Mbappé, touché par une gastro-entérite, ont payé le prix des conditions extrêmes. De telles situations risquent de se répéter à l’été 2026, où les prévisions climatiques sont loin d’être rassurantes.

© Heuler Andrey / SPP/PsnewZ/Photo News

Une FIFA sous pression pour adapter

Face à ces défis, la FIFA tente d’anticiper. Des pauses fraîcheur seront systématiquement intégrées aux matchs et l’idée de décaler les horaires pour éviter les pics de chaleur est sérieusement envisagée. Des équipes, comme celle de l’Angleterre, s’entraînent déjà dans des conditions simulées de canicule.

Mais la question demeure : ces mesures seront-elles suffisantes pour garantir la sécurité des joueurs et des spectateurs ? Le Mondial 2026 pourrait bien être le premier à devoir s’adapter radicalement au climat… ou en subir les conséquences.

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Football

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