La Belgique a frappé fort, très tôt. Dix secondes à peine après le coup d’envoi contre l’Inde, elle obtenait un penalty-corner transformé dans la foulée par Arthur Van Doren. Et à la 28e minute, Alex Hendrickx doublait la mise. On pensait alors les Red Lions bien lancés pour un match serein sous les 31°C anversois. Mais derrière cette entame idéale, les Belges ont montré un visage moins inspiré. Dominateurs mais imprécis, les hommes de Shane McLeod semblaient vouloir éviter les risques, au point de s’endormir sur leurs lauriers.
Ce flottement s’est payé cash : à la reprise, en moins de trois minutes, Dilpreet Singh puis Mandeep Singh rétablissaient l’équilibre (2-2). Totalement désorganisée, la Belgique a alors traversé une véritable zone de turbulences, portée seulement par un public indien survolté.
Le réveil en fanfare de Boon et cie
C’est finalement Tom Boon qui, à la 49e, a sonné la charge. D’abord contré sur penalty, il s’est offert un slalom exceptionnel dans le cercle adverse pour offrir un caviar à Duvekot. Dès lors, le rouleau compresseur belge s’est remis en marche. En quatre minutes, Stockbroekx, Van Doren (encore lui) puis Boon scellaient le score. L’Inde a bien tenté de réagir, mais le but de Rohidas n’aura été qu’un feu de paille.

Au final, un 6-3 spectaculaire, mais qui cache mal les défauts de jeunesse de cette nouvelle mouture des Lions. Trop d’erreurs, trop de flottements. Nelson Onana l’admet : « On sent une belle progression, mais on donne encore trop. À ce niveau, chaque imprécision coûte cher. »
L’heure d’apprendre… et vite
Le groupe est en construction, et les comparaisons avec la génération dorée sont inévitables. Mais il faudra plus qu’un feu d’artifice offensif pour prétendre aux sommets. Dès aujourd’hui, les Red Lions retrouvent l’Inde. L’occasion de corriger le tir ? Ils n’auront pas droit à une autre alerte rouge.