A partir du 1er juillet, le club abandonne son nom historique de Racing White Daring Molenbeek au profit de Daring Brussels, avec retour au matricule 2 et adoption d’un nouveau logo auréolé de Saint-Michel . Ce changement marque un retour aux sources du Daring Club de Bruxelles (créé en 1895), auréolé de cinq titres de champion et d’une Coupe de Belgique . Pour le propriétaire américain John Textor, l’acronyme RWDM est “imprononçable” à l’international et freine le branding, alors que le nom “Brussels” renforcerait l’attractivité du club à l’étranger .
Ce repositionnement stratégique vise à faire du club une marque moderne, pérenne et autosuffisante, mais ce choix choque violemment les supporters molenbeekois .
Les associations de fans, comme BB85, menacent d’abandonner le navire : “Notre identité s’envole ; le RWDM est mort” déplore un supporter. Certains évoquent une perte jusqu’à 75 % des abonnés . La commune de Molenbeek monte au créneau, dénonçant une rupture symbolique inacceptable et évoquant même des conséquences légales sur l’utilisation du Stade Edmond Machtens.
Le mécontentement dépasse les frontières : anciens joueurs de Pro League, fans de Botafogo, Lyon ou Crystal Palace se mobilisent pour soutenir les revendications bruxelloises. Ils dénoncent le “manque de consultation” et un mépris coutumier selon lequel seuls les intérêts financiers priment .
Ce bouleversement identitaire intervient alors que le club visait la remontée en Jupiler Pro League, manquée d’un cheveu — un échec amplifié par cette fracture avec son public. Le pari de Textor est risqué : séduire les investisseurs tout en préservant la ferveur locale. Pour l’heure, l’incertitude plane sur l’engagement futur des supporters et l’image de marque du club.
Football, supporters, identité, RWDM, Molenbeek, Daring Brussels… Le défi est réel : concilier modernité, histoire et passion.
À vous la parole : croyez-vous que le club puisse rebondir et renouer les liens avec ses supporters ?
