C’est sans faste excessif que Dries Mertens a laissé entendre que sa carrière touchait à sa fin. En confirmant sa présence au match d’adieu de Marek Hamsik le 3 juillet, l’attaquant belge a glissé une dernière pirouette avant le rideau. Avec 820 matchs professionnels, 271 buts et 225 passes décisives, le Louvaniste a construit l’un des plus beaux palmarès jamais signés par un joueur belge. Pourtant, son influence dépasse largement les statistiques.
Ce n’est ni à Naples, ni à Galatasaray ou au PSV que Mertens a véritablement « commencé » : il a longtemps été écarté des grands centres de formation, jugé trop léger. Pourtant, ce prétendu handicap est devenu sa force. Sa vivacité, son intelligence de jeu et surtout sa joie de vivre ont peu à peu forgé un joueur que les fans n’ont pas simplement applaudi, mais adopté. Dans toutes les villes où il a joué, il a laissé une empreinte intime et chaleureuse, de celles qui dépassent le cadre du terrain.

A Naples, il est devenu le symbole d’une ville
À Naples, il est devenu une légende. Meilleur buteur de l’histoire du club, devant Maradona et Hamsik, il y a été fait citoyen d’honneur. La relation qui le lie à la ville tient autant du football que de l’humain. La presse locale l’a souvent comparé aux enfants des quartiers napolitains, pour son caractère enjoué, son accessibilité, et son amour sincère de la ville. Son fils, nommé « Ciro » comme son surnom napolitain, en est le prolongement affectif. Même Maradona l’avait adoubé, saluant sa vision collective et sa qualité de frappe.

Une dernière révérence
En Belgique aussi, Mertens a marqué les esprits. Longtemps joker de luxe des Diables Rouges, il compte plus de 100 sélections. Étiqueté « chouchou » par ses entraîneurs et anciens coéquipiers, il a conquis le public par sa générosité et son humilité. Sa carrière s’achève sur une note personnelle douce : un deuxième enfant à naître, un avenir familial à construire… et une vie de légende à célébrer.