Les Red Flames ont fait le travail, mais sans forcer. Jeudi soir, à Molenbeek, elles ont pris le dessus sur la Grèce dans un stade Machtens clairsemé. Ce match amical, ultime rendez-vous public avant leur départ pour l’Euro, avait tout du galop d’essai maîtrisé. Opposées à une équipe bien inférieure, les Belges ont dominé sans briller. Le score de 2-0 reflète la bonne prestation, mais on aurait pu espérer davantage de mordant.
Le moment fort de la soirée fut sans doute la mise à l’honneur de Tessa Wullaert, décorée d’un cinquième Soulier d’Or. L’attaquante belge n’a pas déçu, s’illustrant par une passe décisive lumineuse et un but supplémentaire à son impressionnant total personnel. Si l’adversité était faible, la prestation de la capitaine reste un bon signal pour le staff, à l’heure de valider les certitudes collectives.
Entre certitudes et interrogations
Elisabet Gunnarsdottir a choisi la continuité pour cette répétition générale. Hormis quelques ajustements de joueuses, le dispositif reste inchangé, signe que la sélection a désormais trouvé sa base. Le staff semble rassuré sur le plan physique : aucune blessure majeure n’est venue assombrir la soirée, même si la sortie de Sari Kees en toute fin de rencontre a fait retenir quelques souffles.
La principale incertitude concerne toujours le poste de gardienne. La sélectionneuse islandaise continue d’entretenir le suspense, alignant Lichtfus en première période avant de faire entrer Nicky Evrard. Ni l’une ni l’autre n’a été réellement mise à l’épreuve face à une Grèce inoffensive et ce dernier test n’a pas permis de départager les deux prétendantes. La décision finale interviendra sans doute en dernière minute à l’approche du premier match de l’Euro contre l’Italie.
Cette victoire modeste a le mérite de lancer les Belges vers leur grand rendez-vous continental avec confiance, mais aussi lucidité : il faudra montrer bien plus face à des adversaires d’un tout autre calibre.
