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Quand les jambes des autres flanchent, celles de Jérémy Doku semblent survoler la pelouse. Depuis début juin, l’ailier belge de Manchester City enchaîne les prestations de haut vol avec trois buts lors de ses trois derniers matchs, dont une réalisation face à la Juventus en Coupe du monde des clubs. Cette forme étincelante n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’une gestion millimétrée de son temps de jeu : entre avril et mai, Doku n’a été titularisé qu’à quatre reprises totalisant seulement 450 minutes depuis la trêve internationale de mars. À l’heure où la plupart traînent une cinquantaine de matchs dans les jambes, le Diable rouge arrive avec une énergie presque intacte.

La suspension involontaire de Jack Grealish – son principal concurrent à gauche – lui a aussi offert un espace mental inédit. Sans pression immédiate pour conserver sa place, Doku joue relâché et même inspiré. « Je sens que je joue sans stress, en toute liberté », déclarait-il après son récital face à la Juve (5-2). Ce contexte psychologique propice, associé à la confiance de Guardiola, révèle l’un des visages les plus séduisants de sa carrière.

Liberté tactique

Depuis son couloir gauche, Doku bénéficie d’une quasi-carte blanche. Guardiola lui donne la latitude pour provoquer, repiquer et créer. Résultat : il frappe désormais toutes les 20 minutes, soit deux fois plus fréquemment que durant la saison régulière. Cette efficacité nouvelle s’explique aussi par la dynamique collective. Les déplacements de ses partenaires lui ouvrent des brèches exploitables et l’entente avec les nouveaux venus est immédiate.

© Nico Vereecken/Photo News

La relation naissante avec Rayan Aït-Nouri, notamment, a sauté aux yeux face aux Bianconeri. Complémentaires dans leur profil – l’un collant la ligne, l’autre aimant rentrer en intérieur – les deux joueurs ont déjà les allures d’un duo de feu. Doku ne cache pas son enthousiasme : « J’adore jouer avec lui. Il s’est très vite intégré, c’est bon pour l’équipe. »

Une alchimie offensive en pleine maturation

Le tableau serait incomplet sans évoquer les automatismes affinés avec Savinho, autre dynamiteur du front offensif. S’ils se connaissaient déjà, leur rendement commun s’est intensifié. « On marque et on délivre plus de passes décisives, et c’est ce qu’on attend de nous », souligne Doku. Ce lundi face à Al-Hilal, il sera de nouveau attendu comme l’un des artisans de la rédemption offensive des Skyblues.

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Football

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