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Elles l’ont fait. Encore une fois. Dimanche soir, les Belgian Cats ont terrassé l’Espagne en finale de l’Euro 2025 à Piraeus, en Grèce. Une victoire éclatante qui leur offre un second sacre européen consécutif, gravant un peu plus leur nom dans l’histoire du basket féminin. Pourtant, derrière l’euphorie de cette nouvelle médaille d’or, les chiffres financiers tempèrent l’exploit : chaque joueuse de l’équipe belge recevra une prime de 6.000 euros. Soit 72.000 euros pour l’ensemble de l’effectif. Un gain en légère hausse par rapport à 2023, mais toujours bien éloigné des standards d’autres disciplines.

À titre de comparaison, les Diables rouges, pourtant sortis dès les huitièmes de finale de l’Euro de football, ont chacun empoché 42.000 euros. Et s’ils avaient remporté le tournoi, ils se seraient partagé 445.000 euros. Un contraste saisissant qui illustre les écarts persistants entre disciplines, malgré les résultats et la popularité croissante des Cats.

La reconnaissance comme moteur

Koen Umans, directeur général du basket belge, l’a rappelé : les moyens restent limités. Le budget global alloué aux 13 équipes nationales, y compris le 3×3, ne dépasse pas les 3,2 millions d’euros. Dès 2023, les joueuses avaient accepté que les investissements se concentrent sur l’encadrement plutôt que sur les primes. Une décision stratégique qui semble porter ses fruits. L’équipe a bénéficié d’un encadrement renforcé avec notamment un responsable du développement personnel pour les athlètes.

© Peter De Voecht/Photo News

Umans affirme que l’argent n’est pas au cœur des préoccupations des Belgian Cats. Leur notoriété grandissante, notamment en club, leur permet de récolter indirectement les fruits de leurs succès internationaux. Et le public suit : près de 360.000 téléspectateurs ont suivi leur parcours à l’Euro, bien loin des audiences bien plus modestes d’autres équipes nationales féminines.

Un modèle de réussite collective

Le choix assumé de privilégier l’environnement de travail plutôt que la rémunération immédiate témoigne d’une approche fondée sur le long terme. Pour Mike Thibault et ses joueuses, la victoire face à l’Espagne ne représente pas qu’un trophée. C’est l’aboutissement d’un travail collectif, d’un engagement profond et d’une stratégie payante.

Catégories :
Basketball

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