Raphaël Collignon s’apprêtait à vivre un rêve d’enfant : une première apparition dans un tableau principal de Grand Chelem. Mais le Liégeois de 23 ans n’a pas bénéficié d’un tirage indulgent pour ses débuts à Wimbledon. Marin Cilic, finaliste en 2017 et spécialiste du gazon, s’est dressé sur sa route. Malgré un passé plus glorieux que récent, le Croate reste un adversaire redoutable sur cette surface où il a accumulé plus de 80 victoires.
Collignon a résisté, mais ça n’a pas suffi : sa défaite a été sèche : 6-3, 6-4, 6-3. À court de rythme après une blessure au pouce qui l’avait éloigné des courts depuis le mois de mai, le joueur belge manquait d’automatismes. « Il me manque encore du relâchement », a-t-il admis après le match. S’il se console avec l’expérience engrangée, il regrette de ne pas avoir su profiter davantage du moment. Face à un Cilic solide, agressif et peu permissif, Collignon n’a pas eu l’occasion de développer un jeu plus physique et endurant.
Goffin balayé en un éclair
L’autre Liégeois du jour n’a pas eu droit à un match aussi disputé. David Goffin, ex-quart de finaliste à Londres, a été expédié hors du tournoi en à peine 77 minutes par l’Australien Rinky Hijikata : 6-3, 6-1, 6-1. Ce score brutal reflète surtout le manque de préparation du Belge qui revenait tout juste de blessure et n’avait disputé que deux matchs d’exhibition sur gazon. « Je savais que je n’étais pas prêt », a reconnu Goffin, visiblement résigné.
Sur une surface exigeante en appuis, le manque de confiance dans son pied tout juste guéri a pesé lourd. Face à un adversaire rodé par plusieurs tournois de préparation, Goffin n’a jamais trouvé le bon rythme. Seul point positif : aucune douleur à signaler. Il tentera de retrouver quelques sensations en double avec le Français Alexandre Müller avant de tourner la page londonienne.
Un Wimbledon à oublier, une suite à préparer
Avec Zizou Bergs déjà éliminé lundi, le tennis masculin belge n’aura pas franchi le premier tour cette année. Pour Goffin, l’objectif est désormais de se remettre en forme pour la tournée nord-américaine. Quant à Collignon, sa première marche en Grand Chelem laisse entrevoir du potentiel, mais elle confirme aussi le long chemin qui reste à parcourir.
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