Ce lundi 30 juin, Zizou Bergs foulait pour la première fois le gazon mythique de Wimbledon. Un rêve d’enfant devenu réalité, mais rapidement viré au cauchemar : défait dès le premier tour face au 320e joueur mondial, le Belge n’a pas réussi à s’exprimer sur le court. Une contre-performance frustrante qui semble avoir marqué un tournant dans sa jeune carrière. Sur Instagram, le Limbourgeois a partagé un message long et sincère : « Si on m’avait dit enfant que je jouerais à Wimbledon sans profiter d’un seul point, je ne l’aurais jamais cru. Et pourtant, c’est exactement ce qui s’est passé. »
Cette désillusion en dit long sur l’état d’esprit d’un joueur. Mais au-delà du résultat sportif, c’est l’accumulation de fatigue mentale qui semble avoir poussé Bergs à dire stop.
Quand la pression épuise
Dans son message, le joueur évoque sans détour la pression permanente du circuit professionnel, cette exigence de performance qui laisse peu de place au répit : « Chaque jour, on repousse ses limites. Mais comme dans n’importe quel autre métier, il faut savoir s’arrêter pour se régénérer. » Le tennis, sport individuel par excellence, ne permet pas de se cacher derrière un coéquipier. Et lorsque la confiance vacille, les doutes prennent toute la place. « Le diable dans ma tête prend le dessus et je ne me reconnais plus. »
Loin de remettre en question son amour du jeu, Bergs précise que ce break est une démarche pour se reconstruire, loin des projecteurs. « J’adore ce sport, mais je déteste le Zizou que j’ai été ces derniers mois. » Son message a immédiatement suscité de nombreuses réactions de soutien dans le monde du tennis belge et au-delà.
Un au revoir, pas un adieu
Ce n’est donc pas une retraite, mais une respiration. Ouf ! Zizou Bergs veut se retrouver, comprendre ce qui l’a mené à cette impasse mentale, et revenir plus fort. Une démarche lucide et courageuse et qui en dit long sur l’enjeu du mental dans le sport de haut niveau.