La Grèce et le football ? Pas des mots que l’on associe ensemble. La sélection n’a participé qu’à l’Euro 1980 (1 point) et à la Coupe du Monde 1994, où elle a vécu une déroute : 3 défaites, 10 buts encaissés et aucun marqué. La qualification à l’Euro 2004 est déjà une victoire en soi… Après le Danemark en 1992, un nouveau champion surprise se prépare pourtant.
Une sélection sans grandes stars
Organisation, sacrifice, marquage individuel… voilà ce qu’Otto Rehhagel a mis en place en Grèce, dans une sélection dépourvue de stars. Certains jouent dans de grands championnats mais aucun n’est un titulaire à part entière ou une pièce maitresse de l’équipe. L’Allemand va ainsi dénicher le jeune Angelos Charisteas au Werder Brême, où il n’est que le quatrième choix.
Un Euro réussi dès le premier match
La Grèce a le privilège de jouer le match d’ouverture face au Portugal, pays organisateur. Et les Grecs vont déjà secouer tout le monde en s’imposant 2 buts à 1 ! On pourrait presque se dire qu’ils ont réussi leur compétition, s’imposant pour la première fois dans une compétition internationale. Les Grecs font ensuite match nul face à l’Espagne (1-1) mais perdent face à la Russie (2-1). Un petit but inscrit qui les qualifie grâce au nombre de buts marqués.
Champion en titre, favori et pays organisateur
Le mythe va-t-il s’arrêter face à la France en quarts, championne d’Europe en titre ? Pas du tout, la Grèce joue le jeu face à une France stérile et se qualifie grâce à un but de Charisteas, de la tête ! Les Grecs vont ensuite se défaire des Tchèques, favoris du tournoi, au terme d’un match fermé. La délivrance viendra de la… tête de Dellas, auteur d’un but en argent en fin de la première prolongation (1-0). Les Portugais les attendent en finale pour une revanche du match d’ouverture. Mais la recette reste la même : défense, coup de pied arrêté et but de la… tête, une nouvelle fois de Charisteas. La Grèce est championne d’Europe, avec un jeu fermé, pas forcément alléchant. Mais elle est championne !