Il pleut des billets sur la Pro League ! En seulement vingt jours de marché estival, les clubs belges ont accumulé pas moins de 149,8 millions d’euros grâce aux transferts. À eux seuls, le Club Bruges et l’Union saint-gilloise ont récolté 60 millions via la Premier League anglaise : Maxim De Cuyper s’est envolé vers Brighton, Chemsdine Talbi et Noah Sadiki ont pris la direction de Sunderland. Le Moyen-Orient n’est pas en reste : Genk a cédé Christopher Bonsu Baah pour 17 millions à un club saoudien.
L’intensité des transactions tranche avec les écarts entre clubs : certains se gavent, d’autres restent à sec. Mais la tendance générale est claire : la Pro League s’impose comme un acteur sérieux du marché européen.
La D1 belge, sixième puissance en Europe
Avec près de 150 millions encaissés, la Belgique devance largement les Pays-Bas (83 millions) et écrase même le Portugal (69 millions) pourtant réputé pour l’exportation de ses talents. Certes, les poids lourds lusitaniens n’ont pas encore lancé leurs ventes majeures, mais la position belge reste impressionnante : la Pro League se hisse provisoirement à la sixième place des championnats les plus lucratifs de ce mercato, juste derrière les cinq géants que sont l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et la France.

Fait intéressant : les divisions inférieures d’Angleterre et d’Allemagne parviennent même à se glisser dans le top 10. Une preuve supplémentaire de la puissance financière des championnats voisins… et de la rentabilité croissante de la Pro League.
Bruges et l’Union : la plus grosse part du gâteau
Il n’y a évidemment pas de miracle : ce sont les clubs les plus ambitieux sur la scène européenne qui empochent l’essentiel du magot. Le Club Bruges et l’Union saint-gilloise captent ensemble 58% des revenus générés depuis l’ouverture du marché. À l’Union, on peut ajouter à la vente de Sadiki celle de Koki Machida ainsi que les 14,75 millions versés pour Mohammed Amoura par Wolfsburg (un montage entamé l’année précédente).
Et les affaires ne sont pas terminées : Bruges pourrait encore toucher le jackpot avec Ardon Jashari, potentiel recordman de transfert sortant du championnat (au-delà des 37,5 millions de De Ketelaere en 2022) ou avec les ventes de Joël Ordonez et Raphaël Onyedika. L’Union, de son côté, attend aussi des offres pour Franjo Ivanovic, estimé à plus de 20 millions.

Le marché 2025 s’annonce comme celui de tous les excès. Pour mémoire, le record absolu reste celui de 2024 avec 329,4 millions encaissés. Aujourd’hui, la moitié de cette somme est déjà atteinte alors que le marché belge reste ouvert jusqu’au 8 septembre. Et il reste encore des cartouches dans le fusil : des joueurs comme Kasper Dolberg, Mario Stroeykens, Kos Karetsas, Tolu Arokodare, Adriano Bertaccini ou Zeno Van den Bosch sont encore susceptibles d’être vendus. De quoi éclater le plafond de verre et offrir un été doré aux caisses de la Pro League.