En 2025, le tennis belge est au bord de la crise. Sur les trois premiers tournois majeurs – l’Open d’Australie, Roland-Garros et Wimbledon – nos représentants belges n’ont remporté que quatre matchs en simple. Tous ont été signés par Elise Mertens, qui sauve l’honneur en atteignant les huitièmes de finale à Wimbledon après avoir échoué à Melbourne et Paris.
Les autres, qu’ils s’appellent David Goffin, Zizou Bergs, Gauthier Onclin, Raphaël Collignon ou encore Yanina Wickmayer, n’ont pas franchi un seul tour. Ce total famélique souligne l’absence de relève, la baisse de régime des figures établies et l’effritement global du niveau belge.
Un ratio historiquement bas
Le chiffre le plus frappant de cette débâcle est le ratio victoires/joueurs engagés. En additionnant les participations aux trois Majeurs, la Belgique comptait 15 engagements individuels en 2025. Le bilan ? Quatre petites victoires, soit 0,26 victoire par joueur. Il s’agit du plus mauvais ratio enregistré depuis que les Belges participent régulièrement aux Grands Chelems.

Même en 1989, pourtant année de référence en matière de disette avec seulement trois victoires, le nombre de participations était nettement inférieur. Le contraste est saisissant. Il faut même remonter aux années 1985 et 1986 où aucun Belge ne figurait sur les tableaux principaux pour retrouver un bilan plus faible – mais dans un contexte il est vrai complètement différent.
Un US Open pour sauver les meubles ?
La saison n’est pas tout à fait finie : l’US Open reste à disputer fin août. Mais pour éviter que 2025 ne soit officiellement l’année la plus catastrophique du tennis belge depuis 40 ans, il faudrait une véritable révolution à New York. Et ce sera difficile.
Aujourd’hui, Mertens est seule à briller. Elle est d’ailleurs la première joueuse belge à être seule victorieuse sur une saison de Grands Chelems depuis 1984 où Bernard Boileau avait glané le seul succès tricolore à Roland-Garros. Une autre époque… qui semble aujourd’hui révolue.