La montée de Tubize en première division s’apparente à ces belles histoires dont le sport a le secret. Avec un budget limité et de maigres infrastructures, les Tubiziens sont pourtant parvenus à rejoindre le sommet de la pyramide du football belge.
À l’aube de la saison 2008-2009, Albert Cartier est nommé entraîneur. Propulsé à la tête du petit poucet de l’élite, le Français est conscient de la tâche qui l’attend. « Les bookmakers estimaient que nous deviendrions la pire équipe de l’histoire du football belge, que nous ne prendrions même pas trois points en championnat », se rappelle l’ancien de la RAAL, du Brussels et de Mons. « Sans la réforme du football belge, intervenue cette année-là, l’issue n’aurait sans doute pas été la même. »
Un match mémorable contre Anderlecht
L’issue de ce championnat, c’est une 17e et avant-dernière place avec 27 unités. Avec quelques points grappillés par-ci par-là, les Sang et Or auraient mérité de renouveler leur bail en D1, pour une saison au moins. De cette époque tubizienne au sein de l’élite, les connaisseurs se souviennent encore de ces deux points perdus à domicile face à Anderlecht (1-1), après avoir concédé l’égalisation au bout du temps additionnel.
Après son retour en D2, l’AFC n’est jamais parvenue à retrouver le lustre ni la réussite d’antan. Entretemps racheté par un groupe asiatique, le club a ensuite sombré, administrativement et sportivement.
Place à la Royale Union Tubize Braine
Pourtant, tel un phénix, le football tubizien revit depuis plus de quatre ans. Si l’Association Football Clubs Tubize n’existe effectivement plus, la Royale Union Tubize Braine en a pris la succession. Fruit du rapprochement entre l’AFC Tubize et le voisin tout proche du Stade Brainois, la nouvelle entité souhaite grandir sereinement.

Symboliquement, les clubs à l’origine de la RUTB sont aussi les deux institutions dans lesquelles a été formé un certain Eden Hazard. Ce dernier a d’ailleurs été intronisé président d’honneur du club en avril dernier.
Le club des familles Hazard et Langendries
Les accointances de l’Union Tubize Braine ne s’arrêtent pas à l’ex-Diable Rouge. L’emblématique Raymond Langendries est présent aux côtés de la nouvelle entité, tout comme Thierry Hazard, le papa de la célèbre fratrie.
Aujourd’hui en troisième division belge (D1 ACFF), les Blanc et Or de la Royale Union Tubize Braine veulent continuer de grandir. Le rêve, à terme, est de retrouver le football professionnel… mais plus à n’importe quel prix. Avec ambitions certes, mais aussi sagesse et expérience.