Le public du Centre Court a tenté de la soutenir, mais à 5-0 dans le deuxième set, les larmes ont commencé à couler. Anisimova, assise sur son banc, a discrètement essuyé son visage. Lors de la cérémonie de remise des prix, elle n’a pas pu retenir ses émotions :
« Merci à tous ceux qui m’ont soutenue. J’aurais tellement voulu mieux jouer pour vous. Et merci à ma maman, qui a sans doute travaillé encore plus dur que moi pour m’amener jusqu’ici. »
Les caméras ont également capté sa mère, émue, cachée derrière ses lunettes de soleil.

Swiatek, sacrée pour la sixième fois en Grand Chelem, a tenu à saluer son adversaire avec fair-play :
« Amanda, tu peux être fière de toi. J’espère que nous nous retrouverons encore souvent en finale. »
Coco Gauff lui a également envoyé un message de soutien sur les réseaux sociaux :
« Tant de raisons d’être fière, Amanda. Garde la tête haute. »
Une humiliation historique
Ironie cruelle : Anisimova avait entamé son tournoi en infligeant un 6-0, 6-0 à Yulia Putintseva, la même joueuse qui avait éliminé Swiatek l’an dernier. Aujourd’hui, c’est elle qui subit cette humiliation rarissime.
C’est une première dans l’histoire de Wimbledon : jamais une finale féminine ne s’était terminée sur un double 6-0.

Swiatek conquiert le gazon
Pour Swiatek, il s’agit de son premier grand titre sur gazon. Après sa sortie prématurée à Roland-Garros, elle s’est réfugiée à Majorque pour s’y préparer. Une semaine d’entraînement qui a visiblement porté ses fruits. Elle règne désormais sur toutes les surfaces, ne laissant plus qu’un vide à combler : l’Open d’Australie.
Quant à Anisimova, si son conte de fées s’achève dans les larmes, elle quitte Londres avec une place dans l’histoire. Ce n’était pas la fin rêvée, mais une leçon dure et réelle sur ce qu’exige le sommet du tennis mondial.