Réunis à Tubize à l’occasion du lancement officiel de la saison arbitrale 2025-2026, les arbitres belges ont été briefés par Jonathan Lardot, directeur technique, sur les attentes pour le nouvel exercice. Sa ligne directrice est claire : améliorer la qualité des décisions et réduire les zones d’interprétation jugées trop floues. L’objectif est de poursuivre sur les bases jugées solides des derniers playoffs où le taux de bonnes décisions a atteint 97,1% après intervention du VAR.
Parmi les points sensibles : les fautes de main et surtout les fameux penaltys « low cost » – comprenez sifflés pour des contacts légers – seront désormais sous une vigilance renforcée. Un exemple cité comme contre-modèle : la faute sifflée sur Angulo lors du dernier derby bruxellois. Pour éviter ce type de décisions, les arbitres devront faire preuve d’une plus grande cohérence et s’appuyer sur des directives strictes.
Huit secondes chrono et pénaltys à rejouer
Le règlement évolue aussi sur le terrain. La règle dite des « huit secondes » imposera désormais aux gardiens de libérer le ballon dans ce laps de temps s’ils en ont clairement le contrôle et ne sont pas mis sous pression. Passé ce délai, un coup de coin sera accordé à l’équipe adverse. Pour en assurer l’application, les cinq dernières secondes devront être décomptées visiblement par l’arbitre.

Autre nouveauté : le cas des doubles touches sur penalty. Si un tireur touche deux fois le ballon accidentellement, mais marque tout de même, le tir ne sera plus simplement invalidé : il devra être retiré. Une clarification inspirée notamment d’un récent cas survenu en Ligue des champions avec Julián Álvarez.
D’autres modifications mineures complètent ce tableau : suppression du brassard pour l’entraîneur principal, coup franc indirect si un remplaçant ou un membre du staff touche un ballon qui sort et promotion du dialogue entre arbitre central et capitaines.
Professionnalisation et flexibilité au menu
La réforme ne s’arrête pas aux lois du jeu. L’organisation de l’arbitrage se veut plus rigoureuse. Dorénavant, les arbitres ne pourront plus officier à la fois sur le terrain et comme VAR le même week-end. Des équipes arbitrales fixes seront aussi instaurées pour améliorer l’harmonie et la régularité.

En parallèle, une ouverture structurelle est amorcée : échanges facilités entre l’Union belge et ses ailes linguistiques, rapprochement entre divisions professionnelles et amateurs et mobilité accrue entre provinces. Des cours mixtes seront proposés pour favoriser une montée en compétence transversale et mieux préparer les arbitres aux niveaux supérieurs. Autant de nouvelles règles qu’il faudra intégrer, aussi du côté des joueurs.