En football, l’adage dit que tout peut aller très vite. Et ce n’est pas Joao Felix qui dira le contraire. En un rien de temps, l’attaquant est passé d’immense talent à ses débuts à Benfica en 2018 à joueur raté depuis sa signature, cette semaine, à Al-Nassr. L’Arabie saoudite n’a pas la réputation d’être un championnat qui développe les potentiels, mais plutôt une maison de retraite dorée. Alors y voir Joao Felix à 25 ans, aux côtés de Cristiano Ronaldo (40 ans), est une vraie déception.
Icare
Quand il débute à Benfica, Joao Felix ne tarde pas à devenir un incontournable. Après six mois à alterner entre le terrain et le banc, le jeune prodige est installé comme titulaire et explose totalement. Il mène son club vers le titre avec une saison à 15 buts et 9 assists. Toutes compétitions confondues, il porte même son total à 20 buts et 11 assists en 43 matchs.
Les grands clubs observent le phénomène et c’est finalement l’Atlético Madrid qui l’arrache au Portugal en déposant 127 millions sur la table. Mais, dans la capitale espagnole, Joao Felix ne parvient pas à totalement éclater. Loin d’être aussi tranchant qu’à Benfica, il semble plafonner. Il boucle sa première saison à l’Atlético avec seulement 9 buts et 3 assists en 36 matchs. Les saisons suivantes seront du même niveau : ni bonnes, ni mauvaises. Joao Felix devient un joueur moyen, presque anonyme.
Tentatives de relance
En janvier 2023, il est prêté à Chelsea, pour tenter de donner un second souffle à sa carrière : six mois fades. Cela n’empêche pas le Barça de se le faire prêter la saison suivante, mais le résultat est à peine meilleur. Finalement, Chelsea retente le coup, cette fois sur base d’un achat définitif à 52 millions. Après six mois, il est prêté à l’AC Milan où il s’enterre complètement.
Loin de l’Europe, le Portugais cherche à se relancer désormais. Mais il faudra se faire mal, et c’est peut-être là son problème, comme l’a résumé son ancien équipier Saul Niguez : « Il possède toutes les qualités pour être un joueur incroyable. […] mais, aussi bon soit-il, si on ne travaille pas, ce n’est pas suffisant. »
