Alors que sa vitesse et son sang-froid devant le but ont conquis l’Angleterre, l’été d’Isak est marqué par des promesses non tenues, une bataille contractuelle et une guerre ouverte avec son club, Newcastle United.
Un message qui a fait l’effet d’une bombe
Tout a basculé lorsqu’un message inattendu est apparu sur Instagram. Dans des mots tranchants, Isak a accusé Newcastle de ne pas avoir respecté les accords conclus lors de sa prolongation. « Quand les promesses sont rompues et la confiance s’efface, la relation ne peut pas continuer », a-t-il écrit. Une sortie publique rarissime dans le monde très verrouillé du football professionnel. Détail marquant : il a remercié ses coéquipiers, mais n’a pas évoqué sa récente sélection dans le PFA Team of the Year – un honneur qui, en temps normal, se célèbre en grande pompe.
Le message a choqué les supporters : pour certains, une trahison ; pour d’autres clubs européens, une opportunité en or.
Newcastle contre-attaque
La réaction du club n’a pas tardé. Newcastle a fermement démenti l’existence d’une quelconque clause lui permettant de partir cet été. Avec un contrat courant jusqu’en 2028, les Magpies ont rappelé qu’ils étaient en position de force. Dans leur communiqué, ils ont fixé la barre : « Pas de discussion avant une offre d’au moins 150 millions de livres. »
Le ton est clair : Newcastle ne veut pas ouvrir la porte à un dangereux précédent, celui de joueurs qui s’imposent au mépris de leur contrat. Le président Darren Eales et le directeur sportif Paul Mitchell ont insisté sur l’importance de protéger l’institution avant tout, même face à l’un des attaquants les plus cotés d’Europe.
Des promesses envolées
Isak, lui, campe sur ses positions. Selon lui, d’anciens dirigeants lui avaient garanti qu’en cas d’approche d’un club du top européen, Newcastle faciliterait son départ. Une promesse qui aurait disparu avec la nouvelle direction sportive.
« La confiance est la base de toute relation », a-t-il martelé. « Si elle disparaît, la collaboration ne peut pas durer. » Ses mots ont trouvé écho auprès d’une partie des supporters, mais ont aussi semé le doute au sein du groupe alors que la saison vient tout juste de démarrer.
Liverpool passe à l’attaque
Il n’est donc pas surprenant de voir les cadors se positionner. Liverpool a déjà soumis une offre de 110 millions de livres, immédiatement refusée. Newcastle s’accroche : pas question de céder sans un montant record et sans solution de rechange crédible.
Sous la houlette d’Arne Slot, les Reds recherchent un attaquant mobile, capable de combiner dans le pressing et d’apporter de la vitesse dans la profondeur. Sur le papier, Isak correspond parfaitement : puissant, technique et clinique dans la surface. Voilà pourquoi Anfield semble aujourd’hui la piste la plus sérieuse.
D’autres clubs, y compris en Arabie saoudite, ont montré un intérêt, mais aucun ne paraît aussi concret que Liverpool. La question reste entière : qui cédera en premier, Newcastle ou le joueur ?
Un joueur en porte-à-faux
La situation devient de plus en plus délicate pour le Suédois. Écarté de certains entraînements et absent lors du coup d’envoi de la saison, Isak vit une mise à l’écart qui fragilise le vestiaire. Eddie Howe, l’entraîneur, a reconnu que le climat « n’était pas idéal » et que l’unité du groupe en pâtissait. Mais il sait aussi qu’un Newcastle sans Isak perd une grande partie de son tranchant offensif.
Sur le plan légal, le club est blindé : le contrat court encore trois ans et la FIFA ne laisse que peu de marge de manœuvre au joueur. Mais certains experts préviennent : maintenir Isak à l’écart pourrait faire baisser sa valeur marchande, un risque que Newcastle ne peut ignorer.
Et maintenant ?
La fin du mercato approche et la tension monte. Isak obtiendra-t-il son transfert record vers Liverpool ? Ou Newcastle tiendra-t-il bon, quitte à garder une star frustrée dans son effectif ? Quoi qu’il en soit, cette affaire a déjà captivé toute la Premier League.
Une certitude : Alexander Isak n’est plus seulement l’un des attaquants les plus efficaces du championnat, il est aussi devenu le centre d’un feuilleton qui promet encore bien des rebondissements.
