L’année 2025 devait marquer un nouveau chapitre pour Romelu Lukaku, symbole offensif de la Belgique depuis plus d’une décennie. Mais le ciel s’est soudainement assombri au-dessus de la sélection nationale après l’annonce officielle d’une blessure sérieuse au muscle droit fémoral contractée lors d’un entraînement intensif avec son club. Cette lésion, décrite comme « importante » par les médecins, relance les inquiétudes autour de la condition physique de l’avant-centre, déjà fragilisé par plusieurs pépins musculaires au cours des dernières saisons.
Pour la Belgique, cette blessure tombe au pire moment. L’Euro 2025 approche à grands pas et Lukaku représentait encore, malgré ses 32 ans, l’arme offensive numéro un des Diables Rouges. En club, il venait de retrouver une dynamique positive après un passage en demi-teinte dans certaines compétitions. Sa puissance, son expérience et son sens du but restaient des atouts essentiels pour une équipe belge en pleine reconstruction sous la houlette de son nouveau sélectionneur. Or, cette blessure pourrait remettre en cause sa participation au tournoi, voire compromettre la fin de sa carrière au plus haut niveau.
La réaction dans le vestiaire belge a été immédiate. Plusieurs coéquipiers ont exprimé leur choc et leur solidarité via les réseaux sociaux, à l’image de Kevin De Bruyne et Youri Tielemans, rappelant à quel point Lukaku incarne non seulement un buteur, mais aussi un leader charismatique. Les supporters, quant à eux, oscillent entre désarroi et espoir, redoutant de voir leur Euro 2025 privé de celui qui est déjà le meilleur buteur de l’histoire de la sélection.
Les experts médicaux estiment que la durée d’indisponibilité pourrait s’étendre sur plusieurs mois. Une blessure du muscle droit fémoral nécessite une rééducation longue et progressive, avec un risque élevé de rechute si le retour est précipité. Pour Lukaku, habitué à forcer son corps afin de répondre aux exigences de son poste, la gestion de cette rééducation s’annonce cruciale. La fédération belge suit le dossier de très près, consciente que l’absence prolongée de son attaquant vedette obligerait le sélectionneur à revoir entièrement son plan de jeu.
Au-delà de la Belgique, cette blessure résonne également dans toute l’Europe. Les clubs adverses, les observateurs et les analystes savent à quel point la présence de Lukaku peut faire basculer un match. Ses duels physiques, sa capacité à peser sur les défenses et son efficacité devant le but ont marqué la dernière décennie du football continental. Son absence ouvrirait peut-être une brèche pour d’autres nations, mais elle priverait surtout l’Euro d’une figure emblématique.
Cette situation soulève aussi des interrogations sur la gestion de la carrière de Lukaku. Entre transferts multiples, saisons chargées et compétitions internationales, son corps a souvent été mis à rude épreuve. Les blessures musculaires à répétition rappellent les limites physiques auxquelles sont confrontés les grands attaquants approchant la trentaine, surtout ceux qui ont basé leur jeu sur la puissance et l’explosivité. Le parallèle avec d’autres grands buteurs, tels que Ronaldo ou Zlatan Ibrahimovic, revient fréquemment : certains ont réussi à prolonger leur carrière en s’adaptant, d’autres ont vu leur trajectoire s’écourter brutalement.
En Belgique, le débat s’anime déjà autour de la relève. Des jeunes attaquants, comme Lois Openda ou Charles De Ketelaere, pourraient être appelés à assumer davantage de responsabilités. Mais remplacer Lukaku n’est pas une tâche simple. Son profil unique, mélange de force brute et de sens du but, manque cruellement dans la génération montante. Cela pousse certains observateurs à plaider pour une réinvention tactique, misant sur plus de mobilité et de collectif plutôt que sur un point d’ancrage fixe en attaque.
Les supporters belges, eux, oscillent entre réalisme et espoir. Ils savent que Lukaku a souvent répondu présent dans les moments difficiles, revenant de blessures ou de périodes de doute pour redevenir décisif. Mais cette fois, la gravité du diagnostic laisse planer une incertitude pesante. L’Euro 2025 devait être une nouvelle chance pour la Belgique de viser haut après plusieurs campagnes frustrantes. Sans Lukaku, les ambitions devront être réévaluées, à moins d’un miracle médical et d’un retour express qui, pour l’instant, paraît très incertain.
Ce coup dur n’est pas seulement une question sportive. Lukaku représente également un symbole identitaire pour toute une génération de Belges. Sa trajectoire, de ses débuts précoces à Anderlecht jusqu’aux plus grands clubs européens, incarne le rêve de nombreux jeunes. Son absence éventuelle marquerait un vide émotionnel difficile à combler, tant pour les supporters que pour ses coéquipiers.
L’avenir dira si Romelu Lukaku réussira à se remettre de cette blessure et à retrouver les terrains avant l’Euro 2025. Les prochains examens médicaux et les étapes de sa rééducation seront scrutés avec la plus grande attention. Une chose est sûre : le destin des Diables Rouges dans ce tournoi pourrait bien dépendre de la guérison de leur attaquant emblématique.
La Belgique doit-elle déjà apprendre à jouer sans Lukaku, ou faut-il croire à un ultime retour de son géant offensif pour l’Euro 2025 ?
