Tony Parker, icône du basket européen passée par le sommet de la NBA, amorce un changement majeur dans sa carrière. À 43 ans, l’ex-meneur des Spurs, quadruple champion NBA, ne se contente plus de son rôle de président à l’ASVEL : il se tourne vers le coaching, avec un but clair et ambitieux — devenir un jour entraîneur en NBA.
Il ne s’agit pas d’un projet impulsif. Parker suit actuellement une formation en France pour obtenir le Diplôme d’Entraîneur Sportif (DES), afin de se doter des outils techniques et pédagogiques essentiels. Il s’agit là d’une preuve de rigueur : il est déterminé à se préparer correctement même si cette certification n’est pas obligatoire outre-Atlantique.
Son désir de franchir un nouveau palier est profondément nourri par ses échanges avec Gregg Popovich, figure tutélaire des Spurs, dont il fut l’élève. La perspective d’observer les entraînements de San Antonio, de ressentir l’atmosphère pédagogique de Popovich, a ravivé une passion pour le jeu et les stratégies que l’on croyait déjà refermée après sa retraite sportive.
Cette obsession s’est concrétisée par ses premiers pas sur un terrain en tant qu’entraîneur : à la Tony Parker Academy, il a remplacé ponctuellement le coach des jeunes, prenant en main les entraînements des U15. Ce retour à l’action, même à petite échelle, témoigne de son besoin de replonger dans le cœur du jeu, plus actif et plus moteur que jamais.
Depuis sa reconversion comme président de l’ASVEL, Tony Parker a confirmé ses compétences d’homme de haut niveau. L’équipe a remporté plusieurs titres de champion de France et s’est affirmée sur la scène européenne. Mais aujourd’hui, le projet est différent : il ne s’agit plus seulement de diriger une structure, mais d’incarner un projet sportif, tactique et humain.

Plusieurs analystes soulignent que le timing est favorable : le monde NBA s’ouvre progressivement aux profils européens en poste de coach. Des personnalités comme Jordi Fernández ou Darko Rajaković ont montré qu’une trajectoire européenne, combinée à une formation solide, pouvait déboucher sur un poste crédible aux États-Unis. Parker, avec son palmarès de joueur de légende, son expérience de dirigeant et son réseau bien ancré (notamment auprès des Spurs), dispose d’atouts rares.
En parallèle, Tony laisse la porte ouverte à plusieurs pistes : il évoque non seulement la NBA mais aussi un « NBA Europe » à venir, signe qu’il considère la transition dans un cadre plus large, hybride, capable de valoriser sa double expérience française et nord-américaine.
Cette ambition arrive à un moment où l’ASVEL traverse une phase de renforcement stratégique. Des décisions courageuses ont déjà été prises, parfois clivantes, mais nécessaires. Parker semble prêt à assumer un rôle plus visible, plus engageant, au-delà des bureaux.
À terme, il ne suffira pas d’être une légende : coacher, c’est anticiper, fédérer et transmettre. Parker semble bien parti pour réussir ce pari : celui qui a toujours visé haut entend désormais marquer son empreinte depuis le banc. Reste à savoir comment et où.
Selon vous, Tony Parker devrait-il débuter sa carrière d’entraîneur comme assistant en NBA pour apprendre les codes, ou viser directement un poste de coach principal dans une ligue européenne intermédiaire pour bâtir son propre projet ? Quel chemin vous paraît le plus pertinent pour lui ?