Le cyclisme traverse une période tragique. Samedi, c’est un nouveau drame qui a frappé le monde de ce sport : Ivan Melendez, jeune coureur espagnol de 17 ans, a trouvé la mort après une chute survenue pendant la deuxième étape du Tour de la Ribero del Duero. Cette course, inscrite au calendrier UCI et réservée aux moins de 19 ans, se disputait dans le nord de l’Espagne. À la suite de l’accident, les organisateurs ont suspendu l’épreuve.
Ce nouveau décès survient alors que huit coureurs belges participaient encore à l’épreuve. L’Union cycliste internationale (UCI) a également tenu à exprimer publiquement sa solidarité avec la famille du coureur disparu et l’ensemble de la communauté cycliste.
Les jeunes frappés de plein fouet ?
Le nom d’Ivan Melendez vient s’ajouter à une liste douloureuse de jeunes cyclistes morts en compétition ces derniers mois. En juillet, c’est l’Italien Samuele Privitera âgé de 19 ans qui avait perdu la vie lors du Tour d’Aoste. Et un mois plus tôt, en juin, c’était le Turc Mustafa Ayyorkun âgé de 21 ans qui était décédé alors qu’il participait au Tour d’Iran. Ces drames rappellent la fragilité de ces athlètes très jeunes et exposés à des risques extrêmes en pleine ascension de carrière.
La série noire ne date pas de cette saison uniquement. En 2023, la Suissesse Muriel Furrer, 18 ans, avait elle aussi été victime d’une chute mortelle lors des Championnats du monde à Zurich. Des événements qui ont profondément marqué la sphère cycliste, déjà confrontée à des pertes au niveau professionnel.

Les pros pas épargnés
Au-delà du monde amateur ou junior, le cyclisme professionnel n’est pas à l’abri. Le Norvégien André Drege a perdu la vie lors du Tour d’Autriche en 2024. Un an plus tôt, c’est le Suisse Gino Mäder qui s’était tué sur les routes du Tour de Suisse. Deux noms de plus dans une discipline où la vitesse, la technicité des parcours et les conditions de course peuvent parfois transformer la passion en tragédie. Ces événements successifs interrogent sur la part de danger que continue d’impliquer ce sport à tous les niveaux. Il serait temps que l’Union cycliste internationale se penche sur le problème et intervienne peut-être sur plusieurs niveaux, dont celui de la dangerosité des parcours.