À 38 ans, Dries Mertens joue une dernière fois pour son ami Hamsik, mais laisse planer le doute sur une suppression définitive des crampons.
Dries Mertens, légende du football belge, a officiellement annoncé la fin de sa brillante carrière à 38 ans. Pourtant, ses mots n’éteignent pas toute suspension, laissant une question en suspens : est-ce vraiment un adieu définitif ?
Le retrait marqué par l’émotion d’un hommage
Après avoir quitté Galatasaray à la fin de la saison 2024‑2025 — marquée par un but sur penalty en guise d’au revoir et plusieurs titres turcs en poche — Mertens avait pris le temps de savourer ses exploits et ses adieux. Le 23 juin 2025, c’est depuis sa ville natale de Leuven qu’il annonça sa retraite, marquant symboliquement la fin du chapitre professionnel.
Cependant, un dernier match est prévu : il est invité par son ancien coéquipier Marek Hamsik, pour un gala en son honneur. “Je ne jouerai plus professionnellement, mais je chausserai encore mes crampons pour lui… car il sera toujours mon capitaine,” déclara Mertens avec émotion.
Une carrière exemplaire : entre résilience et exploits
Le parcours de Mertens est celui d’un sous-estimé devenu icône. Passé par les équipes de jeunes de l’Anderlecht, jugé trop frêle, il a su rebondir via le Standard, l’Eendracht Aalst, puis les Pays-Bas avec Utrecht et PSV.
Sa véritable consécration se fit à Naples, où il devint meilleur buteur de l’histoire du club (148 réalisations en 397 matches), se hissant au panthéon aux côtés de Maradona et Hamsik. Poursuivant l’aventure en Turquie avec Galatasaray, il a ajouté deux titres consécutifs de Süper Lig à son palmarès, signant 9 buts et 21 assists lors de sa dernière saison.
Sur le plan international, il aura porté 109 fois le maillot belge, marqué 21 buts et participé à plusieurs grandes compétitions, remplissant son rôle de pilier de la génération dorée des Diables Rouges.
La retraite ou un nouveau départ ? Le mystère plane
Si la fin annoncée semblait définitive, elle est teintée d’une incertitude : sa promesse de rechausser les crampons pour le dernier match de Hamsik suggère une porte entrouverte. “Peut-être qu’une nouvelle aventure me tentera,” confia-t-il en évoquant ses projets familiaux — enfants, voyages, avenir loin des stades.
Ce contexte crée un flou fertile : Mertens se trouve à la croisée des chemins — retraite bien méritée ou début d’un nouveau chapitre ? L’actualité de 2025 reste aussi celle de cette énigme, qui alimente discussions et spéculations autour de celui qui fut surnommé “Ciro” par les tifosi napolitains.
Au-delà de sa carrière : un héritage inspirant
Mertens laisse une empreinte émotionnelle indélébile. Héros discret, joueur éblouissant par sa technique, son altruisme et sa longévité. À Naples, il fut élevé au rang d’ermérite citoyen d’honneur. À Istanbul, il fut un relais offensif et humain, ambassadeur du professionnalisme.
Sa décision, loin d’être un simple adieu, interroge notre rapport à la retraite des champions. Doit-on accepter la pause ? Ou rester attentif à un retour possible, comme souvent vécu dans le football, quand passion et logique publique interpellent le cœur des héros ?