Arrivé en mai comme l’héritier désigné de Xabi Alonso, Erik ten Hag n’a pas caché son ambition de prolonger la « culture de la gagne » de Leverkusen. Il avait même pris contact avec son prédécesseur pour recueillir quelques conseils. Mais à peine trois mois plus tard, cette vision optimiste s’est effondrée.
Une fin inattendue d’une aventure express
Deux matches de Bundesliga – une défaite face à Hoffenheim et un nul embarrassant contre le Werder Brême réduit à dix – ont suffi. La sentence est tombée : licenciement immédiat. Ten Hag a qualifié cette décision d’« inattendue » et même d’« inédite dans le football moderne ».
Un effectif dépecé et un chantier permanent
L’été de Leverkusen a été marqué par un exode massif : Wirtz, Frimpong, Xhaka, Tah ou encore Adli sont partis, laissant derrière eux une enveloppe de 170 à 200 millions d’euros pour recruter de nouveaux visages comme Flekken, Tillman et Quansah. Mais cette refonte totale de l’effectif a heurté le besoin de stabilité du coach, qui voulait du temps pour imposer sa patte.

Tensions de leadership et désordre sur le terrain
Les signes de fissure sont apparus très vite. Lors du 3-3 contre Brême, les joueurs se sont disputés pour tirer un penalty. Le capitaine Andrich a ensuite exprimé son malaise publiquement, symbole d’un vestiaire agité. Ajoutez à cela une préparation ratée, dont une lourde défaite 5-1 contre les U20 de Flamengo, et l’image d’un entraîneur fragilisé s’est imposée.
Confiance rompue et changement de cap
Dans son communiqué, Ten Hag a regretté un licenciement « impitoyable » et le manque de confiance mutuelle : « Un nouvel entraîneur mérite du temps pour appliquer sa vision. » Il a tout de même remercié le staff et les supporters, tout en laissant transparaître sa déception vis-à-vis de la direction.
Du côté du club, le directeur sportif Simon Rolfes et le CEO Fernando Carro ont reconnu une décision douloureuse, mais « nécessaire pour préserver la construction de l’équipe ».
Le puzzle de Leverkusen à reconstruire Ce court chapitre refermé, le champion d’Allemagne doit se réinventer, tactiquement et culturellement. Le mercato étant désormais clos, l’urgence est de trouver une ligne claire.
Leverkusen continuera-t-il à viser haut ou optera-t-il pour la prudence ?