Aryna Sabalenka a remporté ce samedi son quatrième titre du Grand Chelem en dominant Amanda Anisimova en deux sets (6-3, 7-6). Une performance qui dépasse le strict cadre sportif. Cette victoire, la Biélorusse l’a construite au fil des mois, en apprenant de ses échecs aux précédents Majeurs. Finaliste malheureuse en Australie et à Roland-Garros cette saison, elle a cette fois su faire preuve d’une remarquable maîtrise mentale sur un court où elle s’était déjà imposée en 2024.
« Ce titre a une saveur particulière », a-t-elle confié en conférence de presse, visiblement émue mais rayonnante, une coupe de champagne à la main. « J’ai traversé beaucoup de choses cette année. Je méritais de remporter un Grand Chelem. Rester à genoux après la balle de match, c’était un moment d’émotion pure. »
Mikonos, parenthèse salvatrice
Après sa deuxième défaite en finale cette saison, Sabalenka a pris le temps de s’isoler. C’est sur l’île grecque de Mikonos qu’elle a entamé une vraie réflexion. « J’étais là-bas, avec un livre, la mer et mes pensées. Je me suis demandé pourquoi j’avais laissé mes émotions me dominer. J’étais dans un état d’esprit où je croyais qu’une finale m’était acquise d’avance. C’était une erreur. »

Ce mea culpa a agi comme un catalyseur. Face à Anisimova, qui l’avait battue en demi-finale à Wimbledon, la numéro 1 mondiale s’est montrée disciplinée, concentrée, solide. « Cette fois, je m’étais promis de contrôler mes émotions quoi qu’il arrive. Me battre point par point. »
La maturité
Ce triomphe new-yorkais vient couronner une progression constante et une résilience affirmée. À 27 ans, Aryna Sabalenka s’installe plus que jamais comme la patronne du circuit WTA. Sa capacité à transformer ses failles en force et à apprendre de ses défaites la distingue.
En affichant une telle régularité et une nouvelle force intérieure, Sabalenka a envoyé un signal fort : ses ambitions ne s’arrêtent pas. Si elle parvient à maintenir ce niveau d’équilibre mental, d’autres finales ne seront plus des pièges, mais des titres en attente.