Après un été de récupération à la suite d’un Tour de France remporté, mais clairement éprouvant, Tadej Pogacar retrouve le peloton avec une idée fixe : défier le double tenant du titre du contre-la-montre mondial. Le champion du monde en ligne en 2024 a volontairement misé sur une préparation plus légère, sans stage en altitude, afin de préserver son énergie pour la dernière partie de la saison. Un choix assumé, qui contraste avec ses habitudes et qui témoigne de l’importance qu’il accorde à ce rendez-vous africain.
Le parcours du chrono de Kigali, long de 40,6 km pour 680 m de dénivelé, s’annonce exigeant. Une configuration qui pourrait convenir au Slovène, même si la présence d’un spécialiste tel que Remco Evenepoel impose de viser la performance absolue. « Pour battre un coureur de ce calibre, il faudra un jour parfait », reconnaît Pogacar. C’est dans cet esprit qu’il a multiplié les séances spécifiques sur son vélo de chrono ces dernières semaines, plus qu’il ne l’avait jamais fait auparavant.
Défi assumé face au maître
Evenepoel est double champion du monde et champion olympique en titre et il se présentera au Rwanda en favori logique. Mais Pogacar sort fort d’une saison déjà marquée par des victoires au Giro et sur le Tour et il entend prouver qu’il peut s’imposer aussi sur un terrain où il n’est pas attendu. Son dernier contre-la-montre mondial remonte à 2023. Il aborde ce retour avec l’ambition de bouleverser la hiérarchie.
Au-delà du duel avec le Belge, Pogacar voit dans cette épreuve une opportunité de clore 2025 par un nouvel accomplissement majeur. Défendre son maillot arc-en-ciel sur la course en ligne reste une priorité, mais c’est bien le chrono qui incarne le défi personnel le plus stimulant. « Je veux le mettre à l’épreuve », a-t-il confié à la presse.
Les Mondiaux de Kigali, première édition organisée sur le sol africain, offriront donc un décor inédit pour ce face-à-face attendu. Pour Pogacar, la saison n’est pas terminée : elle se joue désormais sur la capacité à rivaliser avec Evenepoel dans son domaine de prédilection et, peut-être, à renverser la hiérarchie mondiale du contre-la-montre. À suivre…
