Carlos Alcaraz a ajouté un nouveau chapitre à son ascension fulgurante en remportant dimanche dernier le tournoi de Tokyo face à l’Américain Taylor Fritz, cinquième mondial, sur le score de 6-4, 6-4. Ce succès porte à huit le nombre de titres glanés par l’Espagnol cette année, le tout en dix finales disputées. Il s’agit de son meilleur bilan sur une saison, dépassant les six sacres engrangés en 2023. Rotterdam, Monte-Carlo, Rome, Roland-Garros, Queen’s, Cincinnati, l’US Open et désormais Tokyo figurent à son palmarès 2025. Seules deux finales perdues à Barcelone et Wimbledon viennent (un peu) ternir un parcours d’une impressionnante régularité.
À 22 ans et 140 jours, le joueur franchit également une étape symbolique : il devient le deuxième joueur le plus jeune à atteindre les 24 titres en carrière. Il est encore devancé par son compatriote, Rafael Nadal, qui avait atteint cette barre à 21 ans et 321 jours. Ce record souligne la précocité d’Alcaraz qui semble capable de s’imposer sur toutes les surfaces et face à tous types d’adversaires.
Stoppé par une blessure
La cadence d’Alcaraz en 2025 rappelle celle des saisons d’exception de Roger Federer en 2006 ou de Thomas Muster en 1995. À sept semaines de la fin de l’année, l’Espagnol semblait en mesure d’approcher ces références, mais sa dynamique a toutefois été stoppée net. Victime d’une entorse de la cheville dès son entrée en lice à Tokyo, il a malgré tout remporté le tournoi, mais il a ensuite fait preuve de prudence en annonçant son retrait du Masters 1000 de Shanghai. Ce forfait prive d’une part les spectateurs chinois d’un duel attendu avec Jannik Sinner, mais il souligne aussi d’autre part les limites physiques imposées par un calendrier très exigeant.
Alcaraz a expliqué avoir pris la décision de se ménager après concertation avec son équipe. Pour lui, il est essentiel de privilégier une récupération complète. On ne peut pas lui donner tort. Son prochain rendez-vous devrait être le Six Kings Slam, une exhibition organisée à Riyad, avant de retrouver le circuit pour les deux dernières grandes échéances de l’année : le Masters 1000 de Paris et les ATP Finals de Turin.
