L’officialisation est tombée sans qu’aucune rumeur majeure n’ait fuité avant : Movistar a annoncé l’arrivée du coureur belge. Dans ses déclarations, Uijtdebroeks explique qu’il ressent un « point de rupture » avec Visma — que ses ambitions et celles de l’équipe commençaient à diverger — et qu’il estimait nécessaire de changer d’environnement pour franchir un nouveau palier. De leur côté, les dirigeants de Visma confirment avoir accepté sa demande, arguant qu’ils ne pouvaient plus lui offrir le rôle et le calendrier dont il a besoin pour progresser.
Movistar ne cache pas son ambition : en s’engageant avec un jeune à fort potentiel, l’équipe veut renforcer sa base pour les années à venir et miser sur un coureur capable de viser le classement général des Grands Tours. Le manager général Eusebio Unzué évoque le désir de marier jeunesse et expérience, et de bâtir autour d’Uijtdebroeks une colonne vertébrale pour les prochaines campagnes.
Le palmarès chez Visma
Chez Visma, Uijtdebroeks a déjà montré quelques belles promesses — même si son passage n’a pas toujours été linéaire. Déjà avant de rejoindre Wout Van Aert, il s’était distingué en remportant le Tour de l’Avenir 2022, une référence chez les espoirs, et en obtenant des places crédibles dans les courses WorldTour dès 2023.
En 2024, il a porté le maillot de meilleur jeune au Giro d’Italia pendant plusieurs étapes avant d’abandonner pour cause de maladie. En 2025, il a su rebondir : victoire au Tour de l’Ain (général, montagne, jeune) et un bon classement au Tour d’Oman (5ᵉ) figurent parmi ses résultats marquants. Cette saison montre qu’il peut s’imposer déjà dans des courses de niveau intermédiaire, et qu’il ne dépend pas uniquement d’un rôle d’outsider dans les grandes épreuves.
Potentiel, défis et saison à venir
Ce transfert vers Movistar ouvre un nouveau chapitre pour Uijtdebroeks. L’équipe espagnole a une tradition dans les Grands Tours, et il pourrait bénéficier d’un environnement plus tourné vers les courses par étapes. Son objectif naturel sera d’asseoir sa place dans les classements généraux, en progressant en montagne comme en contre-la-montre.
Mais les défis sont nombreux : affronter des leaders confirmés, composer avec la pression des attentes, éviter les blessures et les contretemps. Si Movistar veut en faire un protagoniste régulier des Grands Tours, il faudra des résultats estimables dès 2026 pour gagner la confiance du staff.
En résumé, ce transfert est à double tranchant : il offre à Uijtdebroeks une nouvelle opportunité de croissance, mais met aussi en lumière l’enjeu de sa maturation rapide. Le Belge, appelé à devenir une des figures du cyclisme de demain, devra confirmer qu’il est capable d’assumer cette ambition au niveau le plus élevé.
