Après deux éditions conclues à la deuxième place, Florian Vermeersch a enfin décroché ce dimanche son premier titre mondial de gravel aux Pays-Bas. Le coureur originaire de Gand s’est imposé au terme d’un parcours de 180,9 km reliant Beek à Maastricht. Sa victoire offre à la Belgique un deuxième maillot arc-en-ciel dans la discipline, après celui de Gianni Vermeersch en 2022.
Le scénario de la course s’est rapidement dessiné après une quarantaine de kilomètres, lorsque Vermeersch a pris les devants en compagnie de son compatriote Floris Van Tricht et du Néerlandais Frits Biesterbos. Revenu sur le trio, l’Allemand Nils Politt a dû renoncer après un incident mécanique à 70 km de l’arrivée. Les échappés ont alors creusé un écart de près d’une minute quarante sur le peloton.
À 41 km du but, Van Tricht a été victime de crampes et il a donc laissé seul en tête le duo belgo-néerlandais. Vermeersch a ensuite choisi son moment pour placer une accélération décisive à dix-neuf kilomètres de la ligne, dans la montée du Bronsdalweg, longue d’un kilomètre à 8%.

Une victoire symbolique
Une fois détaché, le Belge n’a plus jamais été inquiété. Il a franchi la ligne d’arrivée avec quarante secondes d’avance sur Biesterbos. Le Slovène Matej Mohoric, champion du monde sortant, a complété le podium. Cette performance confirme la régularité de Vermeersch dans une discipline où la Belgique s’impose désormais comme une référence.
À l’arrivée, le coureur a levé son vélo au ciel, un geste évocateur rappelant celui de Remco Evenepoel lors de sa victoire olympique à Paris. Une image forte, symbole d’un accomplissement personnel autant que collectif pour le cyclisme belge. Le tenant du titre, le Néerlandais Mathieu van der Poel, n’était pas présent au départ pour défendre son maillot arc-en-ciel. Cela n’enlève rien à la solidité de Vermeersch, qui s’est imposé avec maîtrise sur un terrain exigeant.