27 sur 27, la meilleure attaque, la meilleure défense. Les statistiques ne mentent pas : le SK Beveren frappe fort en ce début de saison de Challenger Pro League. L’équipe de Marink Reedijk compte déjà 5 points d’avance en tête après 9 journées, grâce à une victoire sur le terrain de son premier poursuivant, le KV Courtrai. Nous sommes partis à la recherche des raisons de ce succès auprès de l’entraîneur néerlandais.
Période d’adaptation
Revenons un an en arrière. Après 9 journées, le SK Beveren occupe une modeste 10e place avec seulement 10 points. Le contraste avec cette saison ne pourrait pas être plus grand. Pourtant, Marink Reedijk, alors tout nouveau coach de Beveren, refuse de juger cette période trop sévèrement : « Il faut savoir qu’à l’époque, nous avons dû changer beaucoup de choses. Je parle du style de jeu, de la discipline et de la manière de s’entraîner. »
« Nous n’avions pas mal commencé, mais ensuite nous avons connu un creux. Selon moi, c’était dû à la fatigue liée aux nombreux changements. Si on regarde les matchs de près, nous jouions plutôt bien, mais il nous manquait un peu de tranchant dans les moments clés. Par exemple contre La Louvière : on doit toujours mener au score, mais on se fait punir. »
Malgré ce début difficile, la situation commence à s’améliorer début novembre. L’équipe retrouve confiance et fraîcheur, et les Waaslanders terminent finalement en demi-finales des Promotion Play-offs.
| 2024/2025 | 2025/2026 | |
| Place au classement | 10 | 1 |
| Victoires | 2 | 9 |
| Buts marqués | 8 | 21 |
| Buts encaissés | 11 | 3 |
Une belle soirée à Beveren
Et sur cette lancée, Beveren poursuit sur sa belle dynamique dans cette nouvelle saison de Challenger Pro League. L’équipe démarre sur les chapeaux de roue, garde sa cage inviolée pendant six matchs, remporte notamment le Wasico face à Lokeren et s’impose dans le choc au sommet à Courtrai. Une entame de saison parfaite.
Pourtant, aucune pression n’a été imposée depuis la direction. « Nous voulons simplement finir le plus haut possible, c’est un cliché, mais c’est difficile de fixer un objectif précis avant la saison », explique Reedijk. « Notre principal but est d’offrir au public une belle soirée à Beveren. Nous nous concentrons sur les choses que nous pouvons contrôler. Nous voulons laisser une bonne impression à nos supporters et les divertir autant que possible. »
Nous voulons créer un lien avec nos joueurs grâce à une approche humaine.
Marink Reedijk
Reedijk accorde autant d’importance à l’individu qu’au collectif : « Nous devons avancer ensemble en équipe, et c’est ainsi que les joueurs progressent individuellement. Nous voulons offrir à nos joueurs la possibilité d’évoluer. Un bon exemple est Mathis Servais, aujourd’hui à Malines en Jupiler Pro League. »
« Notre vision est de construire une vraie relation avec nos joueurs à travers une approche humaine — car nous devons avancer ensemble. »
Reedijk n’est d’ailleurs pas seul à la manœuvre. Une part du mérite revient aussi au directeur général Bob Peeters. « La collaboration avec Bob est excellente. Grâce à la structure simple du club, les lignes de communication sont courtes et le recrutement est très fluide. Nous savons exactement quels profils nous recherchons. Tout cela contribue à notre bon fonctionnement. »
Des rêves ?
Rêver? « Oui, d’une victoire contre Beerschot vendredi prochain », répond Reedijk sans hésiter.
« Nous devons aborder les matchs un par un. Bien sûr, nous sommes ambitieux et avides de réussite, mais il n’y a aucune pression. Il reste encore 70 % du championnat à jouer et le mois d’avril est encore loin. »
Pas de grands discours donc dans le Waasland, mais surtout beaucoup de travail. Reste à voir si le rapport parfait de Beveren connaîtra un happy end à la fin de la saison.
