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Présenté au Palais des Congrès de Paris, le parcours de la 113e édition du Tour de France a dévoilé un savant mélange d’histoire et de modernité. Entre la majesté des cols mythiques et des arrivées inédites, le tracé semble conçu pour offrir un suspense prolongé jusqu’à l’Alpe d’Huez, point d’orgue d’une double arrivée en altitude.

Les organisateurs d’ASO ont souhaité maintenir un équilibre entre tradition et innovation. Trois villes emblématiques du Tour – Paris, Bordeaux et Pau – seront de la partie, tout comme le légendaire Tourmalet qui sera abordé dès la première semaine. Les ascensions du Ballon d’Alsace, du Markstein ou encore du Plateau de Solaison s’ajoutent à la liste des défis tandis que le contre-la-montre par équipes depuis Barcelone ouvrira la course, une première depuis près d’un demi-siècle. Les nouveautés promettent des décors inédits et un rythme imprévisible, comme l’arrivée aux Angles ou l’ascension du col du Haag.

Pogacar en terrain favorable

Tadej Pogacar peut se réjouir : le profil du Tour semble dessiné pour ses qualités complètes. Christian Prudhomme, directeur du Tour, a voulu un tracé indécis, mais la répartition des difficultés paraît avantager le Slovène. Les arrivées au sommet des Pyrénées seront concentrées dans les derniers jours et l’avant-dernière étape, avec plus de 5.600 m de dénivelé. Un terrain qui pourrait être décisif.

Cette configuration pourrait renforcer la domination du coureur de l’équipe UAE Emirates, déjà quadruple vainqueur du maillot jaune. En plaçant les grandes ascensions en fin de course, le Tour offre à Pogacar un terrain propice pour frapper fort dans la dernière ligne droite. Les observateurs estiment que, quel que soit le parcours, le talent du Slovène finit toujours par s’imposer.

© John Pierce Owner Photosport Int/Shutterstock/Shutterstock/Photo News

Evenepoel dans le doute

Jonas Vingegaard, principal rival de Pogacar, trouvera également des motifs d’optimisme. Le Danois, réputé pour sa force en troisième semaine, pourra profiter du profil montagneux tardif pour tenter de renverser la course. L’étape du Lioran, où il s’était illustré en 2024, figure à nouveau au programme tandis que la difficulté du col du Haag rappelle des terrains où il a souvent excellé.

À l’inverse, Remco Evenepoel se montre plus prudent. Le Belge, adepte des chronos longs et roulants, ne trouvera qu’un seul contre-la-montre individuel de 26 km, ce qui est trop court et trop tardif pour de quelconques ambitions. L’absence d’un grand exercice solitaire – combinée à la présence du Tourmalet qui a été le théâtre de ses défaillances passées – laisse planer le doute sur sa participation. Son équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe a d’ailleurs indiqué qu’elle attendrait les tracés du Giro et de la Vuelta avant de définir son programme.

© Garnier Etienne/Presse Sports/Photo News

Autre figure belge, Wout van Aert fait face à un dilemme similaire. Peu d’étapes pour puncheurs, plusieurs pour sprinters et des profils favorables aux échappées l’obligeront à s’adapter. Sa polyvalence reste un atout, mais son rôle au sein de la formation de Vingegaard pourrait limiter ses ambitions personnelles.

Le Tour 2026 promet donc un scénario ouvert, mais sa physionomie semble confirmer une tendance : Pogacar et Vingegaard partiront encore une fois avec une longueur d’avance sur leurs rivaux. Et c’est sans doute un peu facile.

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Cyclisme

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