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Dans le monde du sport et de l’étrange, certains évoquent le fantôme du stade d’Highbury. D’autres partagent la malédiction de Béla Guttmann. Ces histoires, aussi intrigantes soient-elles, sont surtout fantasmées. En revanche, le récit d’un match arrêté à cause de soucoupes volantes est… totalement vrai.

Florence, le 27 octobre 1954. Ce jour-là, sur la pelouse du Stadio Comunale, la Fiorentina affronte l’US Pistoiese. Il est 15h27 lorsque l’attention des dix mille spectateurs se détourne du terrain. Là-haut, dans le ciel, des objets apparaissent. Ce qui s’apparente à des soucoupes volantes se déplace lentement et sans bruit dans les cieux florentins. Médusés, les vingt-deux acteurs s’arrêtent de jouer. Tous fixent l’apparition. L’arbitre, lui aussi sous le choc, n’a d’autre choix que de stopper la partie. Le match s’arrête provisoirement, le temps aussi.

Ardico Magnini : « Jamais rien vu de tel »

« Ça ressemblait à un œuf. Il bougeait très lentement », a témoigné Ardico Magnini, joueur de la Viola, présent sur le terrain cet après-midi-là. « Tout le monde avait les yeux fixés au ciel. Nous pouvions également voir une sorte de pluie de paillettes argentées, qui tombaient du ciel. Nous étions tous impressionnés. Nous n’avions jamais rien vu de tel », a-t-il expliqué à la BBC.

© Silvio Neri

Dans un premier temps, la piste de l’hallucination collective est envisagée. Cependant, elle est rapidement balayée. En cause : des observations similaires sont rapportées à d’autres endroits de la ville.

Une mystérieuse substance

Plus inquiétant encore, « la pluie de paillettes argentées » évoquée par Magnini est perceptible par tout un chacun. Cette poudre, voire ces « fils d’ange », tels que relayés dans les journaux de l’époque, se retrouvent sur les toits, les arbres et le sol de Florence. Problème : la substance se désagrège rapidement, rendant son analyse quasi impossible.

Après l’événement, des experts ont affirmé que ces « œufs volants » et ces « fils d’ange » seraient le fruit de la migration aérienne de certaines espèces d’araignées. D’autres sources indiquent que les filaments auraient été composés de matières connues, comme de l’aluminium, du calcium ou du magnésium, reléguant ainsi la piste arachnide.

Piste militaire

Enfin, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en pleine Guerre froide, le chemin menant à un engin volant militaire américain n’est pas exclu. L’Italie hébergeait, il est vrai, une base militaire américaine non loin de la capitale toscane.

Si la rencontre a finalement repris (avec un large succès florentin à la clé, 6-2), une question demeure : qu’ont vu les spectateurs de l’actuel stade Artemio Franchi ? Plus de 70 ans plus tard, le mystère reste entier.

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Football

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