L’image était éloquente : De Bruyne qui, juste après son penalty contre l’Inter, se saisit l’arrière de la cuisse avec une grimace. Comme s’il savait déjà que quelque chose n’allait pas.
Le meneur de jeu de Naples souffre, selon le club, d’une « grave lésion aux ischio-jambiers de la jambe droite ». Une nouvelle blessure, comme l’ont confirmé les examens médicaux — ce qui, paradoxalement, constitue une bonne nouvelle. Si l’opération et la rééducation se déroulent comme prévu, De Bruyne pourrait envisager un retour sur les terrains d’ici quatre à cinq mois, ce qui préserverait ses chances de participer à la Coupe du monde.

Une blessure qui le hante depuis toujours
C’est devenu une triste habitude. Au cours de sa carrière, Kevin De Bruyne a déjà passé plus de 240 jours sur la toucheà cause de blessures aux ischio-jambiers, réparties sur cinq épisodes distincts. Le plus grave remonte à l’été 2023, lorsqu’il s’était blessé dès la première journée de Premier League avec Manchester City, avant d’être opéré par le docteur Geert Declercq.
« Mes ischios étaient comme une serviette mouillée prête à se déchirer complètement », avait-il confié à l’époque.
Après plusieurs mois de rééducation, De Bruyne était revenu plus fort que jamais : physiquement rétabli, mentalement régénéré. À Naples, il s’était rapidement imposé comme le métronome de l’équipe, l’homme qui dicte le rythme et sublime ses coéquipiers. Avec les Diables Rouges, il reste le leader incontesté, capable de faire basculer un match d’une simple inspiration.
La Coupe du monde semble sauvée, selon un médecin renommé
Il s’agit bien d’une nouvelle blessure nécessitant une intervention chirurgicale. Aucune spéculation possible sur d’anciennes lésions ou du tissu cicatriciel, explique le docteur Kristof Sas, ancien médecin de l’équipe nationale belge.
« C’est une lésion récente, ce qui facilite l’opération. Il y a moins de tissu cicatriciel, et ce sont les conditions idéales pour intervenir. C’est pourquoi la chirurgie sera programmée rapidement, sans attendre », précise-t-il.
La Coupe du monde de l’été prochain ne semble donc pas menacée, mais il sera essentiel pour De Bruyne de rejouer avec Naples avant le tournoi afin de retrouver du rythme et de la confiance.

Une malédiction persistante
L’ironie est cruelle : lors de la finale de la Ligue des Champions 2023, De Bruyne avait déjà dû quitter la pelouse prématurément pour la même raison. Ce qui semblait alors de la malchance prend désormais des allures de malédiction.
Naples a confirmé que De Bruyne a déjà entamé sa rééducation, mais sans lui, le champion d’Italie perd son cerveau sur le terrain — et les Diables Rouges leur capitaine de cœur.Une chose reste certaine : quand Kevin De Bruyne est en pleine forme, il élève le niveau de jeu de toutes ses équipes. Mais tant que ses ischios continueront à le trahir, le monde du football retiendra son souffle.



