Après une carrière professionnelle longue de 518 matchs et de 142 buts marqués, Peter Odemwingie a pris sa retraite en 2019. Alors âgé de 37 ans, l’attaquant formé au CSKA Moscou raccrochait les crampons dans l’anonymat le plus total, après une dernière pige à Madura United, en Indonésie.
Il s’est fait connaître à La Louvière
Au début du 21ᵉ siècle, le Nigérian avait conquis l’Europe. D’abord à La Louvière, où il est entré dans l’histoire : en remportant la Coupe de Belgique en 2003, puis en inscrivant le seul et unique but de la RAAL en Coupe d’Europe. C’était le 24 septembre 2003, face à Benfica (1-1).
Après trois saisons réussies dans la Cité des Loups, Peter Odemwingie prenait la direction de Lille, où il a vite été adopté par les supporters ch’tis. En France, tout le monde garde en mémoire son but face au Milan AC, offrant la victoire aux Dogues à San Siro (0-2), en Ligue des Champions. La suite de son parcours ? Un retour en Russie, puis une épopée en Premier League, symbolisée par un passage mémorable à West Bromwich et des détours par Stoke City, Cardiff, Bristol City ou encore Rotherham.

Contrairement à beaucoup de ses confrères footballeurs, l’ex-international n’a pas imaginé la suite de sa carrière dans le monde du ballon rond. Pour lui, il n’a jamais été question de se reconvertir comme entraîneur, ni d’endosser la casquette de consultant. En revanche, Peter Odemwingie est resté dans le monde du sport en devenant… golfeur professionnel, une passion née lors de son arrivée au Royaume-Uni.
Il y a peu, l’ancien footballeur a ainsi été diplômé du cursus dispensé par la Professional Golfers’ Association (PGA).
Devenu golfeur grâce au football
« Ce sport offre une longue carrière. Si l’on reste en bonne santé, on peut jouer longtemps, comme le prouve Gary Player », a-t-il expliqué auprès de la PGA. « Ce cursus demande des efforts. J’ai entendu dire que certains abandonnent en cours de route à cause de sa charge de travail et de la pression qu’il engendre. Ce n’était pas facile, mais je pense que le caractère que j’ai forgé grâce au football m’a été utile. J’ai connu des périodes de disette où je ne marquais pas pendant cinq ou six mois, mais il faut persévérer. Parfois, il faut juste s’accrocher. »

Si l’ancien sociétaire de la Jupiler Pro League vise le circuit senior, il souhaite aussi développer la discipline au Nigéria ainsi qu’en Europe de l’Est, étant lui-même natif de Tachkent (ex-URSS, aujourd’hui capitale de l’Ouzbékistan). « Ce sont des nations très sportives, mais elles n’ont pas de golfeurs qui les représentent sur la scène mondiale. C’est dommage », dit-il.
Et la PGA de conclure : « Seul un faible pourcentage de personnes parvient à devenir professionnel dans un sport. Le fait qu’il ait réalisé cet exploit dans deux disciplines témoigne du talent exceptionnel d’Odemwingie. »
