La Belgique s’arrête aux portes de la finale de la Coupe Davis sans perdre son panache. Battue par l’Italie, tenante du titre et hôte du Final 8 disputé à Bologne, l’équipe menée par Steve Darcis a livré une demi-finale intense et d’un niveau très élevé. Face à des Italiens poussés par 10.000 spectateurs, les Belges ont longtemps entretenu l’espoir d’un exploit deux jours après avoir éliminé la France en quart de finale. Le parcours est là.
Collignon impuissant
Le premier simple avait donné le ton. Notre compatriote, Raphaël Collignon (22 ans) s’est heurté à Matteo Berrettini qui était en pleine résurgence. L’ancien numéro 6 mondial – mais qui pointe désormais à la 56e – a imposé son rythme d’entrée de jeu en multipliant les coups droits puissants. Le Liégeois a souvent été pris de vitesse et il a concédé le premier set 6-3 avant de céder le second 6-4 malgré une brève remontée. Au final, son engagement et son abnégation n’auront pas suffi à renverser son adversaire qui a offert le premier point à l’Italie.

Zizou Bergs frôle l’exploit
Le sort belge reposait alors sur les épaules de Zizou Bergs qui était opposé à un joueur d’une autre carrure : Flavio Cobolli, 22e mondial. Tout au long du match, le Limbourgeois a répondu coup pour coup à l’Italien dans une rencontre d’une intensité assez exceptionnelle. Après avoir concédé le premier set, Bergs a dominé le tie-break du second… et relancé la perspective d’une victoire. Le dernier acte a quant à lui viré à la démesure : aucune des deux joueurs ne parvenait en effet à prendre l’ascendant dans un duel de services et d’échanges épuisants.
Le dénouement est finalement survenu après plus de trois heures de jeu au terme d’un tie-break interminable remporté 17-15 par Cobolli. Bergs, auteur de sept balles de match manquées, a quitté le court en larmes sans doute conscient d’être passé à côté de l’exploit. L’Italie a donc validé sa troisième finale consécutive, une performance qu’aucune nation n’avait réalisée depuis les États-Unis au début des années 1970.

Une défaite porteuse d’espoir
Si la déception est évident, il ne faut pas oublier que la Belgique sort grandie de ce tournoi. L’esprit collectif, la combativité et la progression des jeunes joueurs laissent entrevoir un avenir plus que prometteur. Face à une Italie puissante, les Red Aces ont prouvé qu’ils pouvaient rivaliser avec les meilleures nations du monde.



