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La journée de championnat prévue ce week-end pourrait se dérouler dans une ambiance inédite, marquée par l’incertitude entourant la production et la diffusion des rencontres. L’annonce brutale de DAZN de mettre fin, avec effet immédiat, à son contrat avec la Pro League a créé un vide opérationnel majeur. La plate-forme ne fournissait pas seulement la retransmission des matches : elle assurait aussi la production des images indispensables au suivi télévisé et au travail de l’arbitrage vidéo. Pour les supporters belges, déjà échaudés par les récentes polémiques autour du VAR, l’impact est donc immédiat.

Plusieurs scénarios se dessinent, mais aucun ne semble simple à mettre en œuvre en quelques jours. La possibilité d’un statu quo paraît peu probable, DAZN ayant confirmé qu’il n’entendait plus poursuivre sur les mêmes bases contractuelles. Par ailleurs, la perspective d’un retour ponctuel des opérateurs historiques se heurte à des délais techniques trop longs pour permettre une intervention dès la 16e journée. L’absence totale de diffusion, hypothèse rare dans un championnat moderne, n’est pas écartée.

Le VAR au cœur des préoccupations

Au-delà des retransmissions, la question du VAR concentre les inquiétudes du milieu. Sans caméras produites par un opérateur agréé, le système ne peut fonctionner. Si quelques rencontres ont déjà été disputées sans assistance vidéo en Belgique, une journée complète privée de ce soutien serait sans précédent. Une telle situation exposerait potentiellement la Pro League à des contestations d’arbitrage et à des recours de clubs estimant avoir été lésés. Dans un calendrier déjà saturé, reporter toute la journée constitue également une option délicate, mais cette idée reste toutefois présente dans les discussions.

© Tomas Sisk/Photo News

Pression juridique et enjeux financiers

Face à la rupture du contrat, la Pro League estime que DAZN dispose des moyens nécessaires pour respecter l’accord signé – qui prévoit environ 84 millions d’euros par saison. L’organisation étudie désormais des actions judiciaires afin d’obliger la plate-forme à honorer ses engagements, notamment le versement des droits télévisuels, essentiels à la survie économique de nombreux clubs. La fragilité des équipes les plus modestes est particulièrement mise en lumière : pour elles, la disparition immédiate des paiements constituerait un choc financier.

Dans ce contexte, les amateurs belges, qu’ils soient abonnés, spectateurs occasionnels ou fidèles des stades, se retrouvent en première ligne. À l’heure actuelle, aucune solution rapide ne semble se dessiner et le week-end approche avec plus de questions que de réponses.

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Football

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