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Le dernier Grand Prix de la saison à Abu Dhabi était censé offrir un dénouement haletant. Il a finalement consacré deux vainqueurs : Max Verstappen, dominateur en piste, et Lando Norris qui est ici titré pour la première fois après avoir sécurisé la troisième place. Parti en pôle, le Néerlandais s’est rapidement installé en tête et a signé son 71e succès en Formule 1 sans toutefois menacer la campagne régulière du pilote McLaren.

Derrière lui, Norris perdait immédiatement une position face à son équipier Oscar Piastri, tout en restant sous la menace de Charles Leclerc. Le Britannique a tenu bon lors du premier relais avant d’être le premier du trio à s’arrêter. Ressorti neuvième, il est remonté méthodiquement jusqu’au podium tandis que Verstappen ressortait derrière Piastri avec un train de pneus plus durs.

À l’approche du dernier tiers de la course, le leader du championnat voyait son objectif se rapprocher. Les arrêts simultanés de Norris et Piastri ont ensuite permis à Verstappen de reprendre la tête en profitant de l’usure prononcée des pneus de l’Australien. Une fois revenu en troisième position, Norris n’avait plus qu’à contrôler son rythme, car ce résultat suffisait pour sceller son premier sacre mondial.

© FLORENT GOODEN/PsnewZ/Photo News

Un champion façonné

Couronné après sept saisons en Formule 1, Norris s’inscrit dans la lignée des champions britanniques, mais son parcours diffère de celui de ses prédécesseurs. Né en 1999 dans un environnement privilégié, il a bénéficié d’un accompagnement précoce. Son père a investi massivement dans la progression de son fils, convaincu que la répétition des courses et l’accès aux meilleures équipes constitueraient la voie la plus directe vers l’élite. Très tôt, Norris a ainsi multiplié les championnats et les essais, jusqu’à devenir champion du monde de kart à 14 ans.

Dès son passage en monoplace, cette stratégie s’est prolongée. Sa famille finançait des programmes d’essais intensifs parfois avec un pilote expérimenté servant de référence. Ces efforts ont payé : titres en Formule Renault dès 2016 et puis ascension accélérée et intégration précoce au programme McLaren. L’écurie de Woking a vite repéré son potentiel et l’a installé dans un cockpit dès 2019 au moment où la structure renouait avec une dynamique positive.

© QIAN JUN Motorsport Media/Paddoc/PsnewZ/Photo News

Une trajectoire entre doutes, progrès et maturité

Considéré dès ses débuts comme l’un des talents les plus prometteurs de sa génération, Norris a vu sa progression parfois freinée par des occasions manquées. L’épisode de Sotchi en 2021 où une première victoire lui a échappé sur un mauvais choix stratégique a longtemps symbolisé son manque d’expérience. La frustration s’est accentuée lors des saisons dominées par Verstappen, malgré le retour en compétitivité de McLaren.

L’embellie est survenue en 2024 lorsque sa première victoire à Miami a marqué la fin des moqueries autour de son absence de succès. Vice-champion cette année-là, il a ensuite affronté l’éclosion d’Oscar Piastri avant de reprendre l’avantage lors de la seconde moitié de la saison 2025. Sa constance et sa capacité à rebondir ont finalement forgé le champion qu’il est devenu à Abu Dhabi. Respect !

Catégories :
Formule 1

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