En Belgique, tout le monde connaît Ariël Jacobs. Plus jeune, le natif de Vilvorde s’est principalement illustré en tant que joueur à Diegem, Halle ou encore Diest.
Comme entraîneur, il a accumulé les trophées et multiplié les expériences, se faisant connaître à La Louvière après avoir dirigé les Espoirs de la Belgique et le RWDM, avant d’endosser des postes à responsabilités à Genk, Anderlecht, Copenhague et dernièrement Louvain.

Récemment interviewé par Sacha Tavolieri, l’homme de 72 ans s’est livré. Fidèle à lui-même, il n’a éludé aucune question, aucun sujet sensible. Au point de révéler quelques anecdotes plus ou moins drôles… et qui valent toutes le détour.
Si la RAAL s’appuie aujourd’hui sur une véritable cellule de scouting dirigée par David Verwilghen et habilement soutenue par Nicolas Frutos, le contexte était largement différent à l’époque à La Louvière.
Trois hommes pour un succès
Pourtant, en dépit de moyens financiers et humains bien moindres, les Loups sont parvenus à réaliser de jolis coups sportifs, en s’offrant même une victoire en Coupe de Belgique en 2003. « Les seuls scouts étaient le directeur général (Roland Louf), mon adjoint (Patrick Wachel) et moi-même. Chaque semaine, après l’entraînement du matin, on allait suivre des matchs de CFA dans le nord de la France : Dunkerque, Lens, Lille, Valenciennes, Sedan et Metz », explique-t-il. « Ça a rapporté à La Louvière. Le rôle des agents n’était pas aussi marqué que maintenant. »
Menacé par un agent
À La Louvière toujours, Ariël Jacobs explique avoir été menacé verbalement et physiquement par… l’ancien agent de Silvio Proto. Motif ? Ce dernier souhaitait que son poulain, longuement blessé avant la finale de la Coupe de Belgique, dispute la dernière échéance de la compétition face à Saint-Trond, au stade Roi Baudouin, le 1er juin 2003. Des menaces vaines : la RAAL ayant remporté l’épreuve avec Jan Van Steenberghe dans les cages.
Coach : un job horriblement beau
Durant plus de quatre décennies, Ariël Jacobs a vécu le football de l’intérieur. Une passion prenante, parfois trop. « Le foot m’a donné beaucoup de satisfactions, de joies mais aussi de tristesses », dit-il. Au point d’en être malade intérieurement. « C’est une vie de chien (…) On en vient à se dire : j’ai horreur de ce milieu. Et, trente secondes plus tard, je me dis : quel beau milieu. »
Lukaku et Vanden Stock
En outre, Ariël Jacobs est aussi l’entraîneur qui a lancé Romelu Lukaku dans le grand bain du football professionnel. Alors que le buteur n’avait que 16 ans, son mentor anderlechtois l’a couvé, suivi de près et protégé notamment à l’égard des médias.
Enfin, Jacobs évoque sa relation avec Roger Vanden Stock, l’ancien président du RSCA. Ce qu’il retient du personnage ? Sa capacité à prendre du recul, avec trois maîtres mots : raisonnement, sang-froid et bon sens. « Ce sont des choses que je retiens pour la vie. »



