Depuis le début de l’hiver, Lucinda Brand impose un rythme que peu de concurrentes parviennent à suivre. Présente sur la quasi-totalité des grandes épreuves, la Néerlandaise s’est hissée sur la plus haute marche du podium à de nombreuses reprises et elle n’a concédé que deux deuxièmes places en quinze courses disputées. Une constance rare dans une discipline historiquement marquée par une grande diversité de vainqueures chez les dames. À l’image de Mathieu van der Poel chez les hommes, Brand s’est donc installée au sommet des labourés avec une autorité qui ne souffre que très peu de contestation.
Une motivation intacte
Si cette saison apparaît comme la plus aboutie de sa carrière, elle s’est pourtant construite sur un été difficile. Lucinda Brand a dû composer avec plusieurs soucis physiques et des infections qui ont perturbé sa préparation. Mais ces obstacles ont nourri une détermination accrue. La coureuse de 36 ans s’est présentée au départ des premières épreuves avec une envie de revanche manifeste et qui s’est traduite par une intensité constante et une capacité à répondre présente dans les moments clés des courses. Cette force mentale s’est également illustrée dans un contexte personnel éprouvant : Brand a continué à s’aligner et à s’imposer alors que sa mère vivait ses derniers jours.
La régularité
Au-delà de la motivation, Lucinda Brand s’appuie sur un socle technique et physique solide. Évoluant l’hiver au sein de l’équipe Baloise Glowi Lions sous l’encadrement de Sven Nys et sur la route avec Lidl-Trek, la Néerlandaise bénéficie d’un environnement structuré qui favorise la continuité de ses performances. Cette stabilité se traduit par une capacité à gérer les courses de bout en bout, quel que soit le profil du circuit.
Un contexte concurrentiel favorable
La domination actuelle de Brand s’explique aussi par un peloton privé de plusieurs de ses principales figures. Fem van Empel a mis sa carrière en pause tandis que Ceylin del Carmen Alvarado peine à retrouver son meilleur niveau après des problèmes de santé et de genou. Puck Pieterse et Shirin Van Anrooij effectuent leur retour progressif, cette dernière montrant toutefois des signes encourageants ces dernières semaines. D’autres concurrentes, comme Blanka Vas ou la championne du monde espoirs Zoé Backstedt, ont vu leur préparation perturbée. Dans ce contexte, Lucinda Brand s’impose comme la référence incontestée d’une saison où elle a su saisir toutes les opportunités. Et ça va durer.
