La politique tarifaire de la FIFA pour le Mondial 2026, organisé aux États-Unis, au Canada et au Mexique, a suscité une vague d’indignation parmi les supporters. Les tarifs proposés sont jugés excessifs, notamment par la Football Supporters’ Association (FSA), qui les a qualifiés de « scandaleux ».
Les billets pour les matchs de la phase de groupes peuvent coûter jusqu’à trois fois plus cher que lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Un billet pour assister à la finale, prévue dans le New Jersey, peut dépasser les 5 700 euros (6 730 dollars) — un seuil qui alimente le débat.
Une demande hors norme selon la Fifa
Malgré les critiques, Gianni Infantino estime que ces prix reflètent avant tout une demande exceptionnelle. Intervenant ce lundi 29 décembre au World Sports Summit de Dubaï, le président de la FIFA a dévoilé des chiffres impressionnants.
« Nous avons entre six et sept millions de billets en vente et, en 15 jours, nous avons reçu 150 millions de demandes », a-t-il expliqué, soit près de 10 millions de requêtes par jour. « Cela montre à quel point la Coupe du monde est puissante », a-t-il ajouté, qualifiant cette situation d’« absolument folle ».
Infantino a également rappelé qu’en près de 100 ans d’histoire, la FIFA avait vendu 44 millions de billets pour l’ensemble des Coupes du monde, soulignant qu’en deux semaines, la demande actuelle aurait suffi à remplir « 300 ans de tournois ».
Des billets à bas prix et des promesses de réinvestissement
Face à la contestation, la FIFA a néanmoins ajusté son offre en mettant en vente un nombre limité de billets à prix réduit, à environ 51 euros (60 dollars) pour chacun des 104 matchs du tournoi — une tentative d’apaisement vis-à-vis des supporters.
« Nous avons écouté les retours et cette nouvelle catégorie est la bonne décision », a indiqué un responsable de la Fifa proche des discussions à BBC Sport.
Enfin, Gianni Infantino a assuré que les revenus générés par la billetterie seraient réinjectés dans le football mondial. « Sans la FIFA, il n’y aurait pas de football dans 150 pays », a-t-il affirmé, insistant sur le rôle central de ces recettes pour le développement du jeu à l’échelle internationale.
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