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De la certitude au chaos

À quatre journées de la fin, l’Ajax était encore solidement en tête avec neuf points d’avance. Mais un maigre 2 sur 12 a tout changé. Contre Groningue, tout semblait pourtant bien parti : Gaaei a ouvert le score et, après une intervention du remplaçant Weghorst, l’Ajax menait 1-2 à la 68ème minute. Mais ce qui a suivi était le chaos total. Un carton rouge tardif pour Groningue, une faute inutile de Sutalo et même l’intervention du gardien Vaessen dans le jeu : tout cela s’est avéré trop. À la 99ème minute (!), Thijmen Blokzijl a égalisé, faisant ainsi chuter brutalement l’Ajax de son trône.

Le silence après la tempête

L’entraîneur Francesco Farioli avait du mal à cacher sa déception. « C’est toujours douloureux de prendre un but aussi tard dans le match, mais aujourd’hui, c’était particulièrement dur », a déclaré l’Italien. Dans les vestiaires, le silence régnait. Des joueurs comme Weghorst ont quitté le terrain en larmes, tandis que Mika Godts avait du mal à trouver ses mots. « Je n’ai pas l’impression qu’il reste un match à jouer », a admis le Belge.

Il reste toutefois une chance : l’Ajax doit gagner lors de la dernière journée et espérer que le PSV laisse des points à domicile contre Sparta. Mais le coup est dur sur le plan mental et la confiance semble ébranlée.

©Photo News

Analyse : pourquoi l’Ajax a-t-il échoué ?

1. Une baisse de forme au pire moment

Après une excellente série, l’Ajax s’est complètement effondré ces dernières semaines. Une série de trois matchs sans victoire (1 sur 9) lui a été fatale. Dans une course au titre, chaque point compte double, surtout contre des adversaires mal classés.

2. Manque de contrôle et de sang-froid

L’Ajax a trop souvent commis des erreurs inutiles dans des phases cruciales. Ainsi, une faute imprudente de Sutalo a conduit au coup franc qui a permis à Groningue d’égaliser. Le manque de leadership et de résistance mentale dans la phase finale du championnat a également été frappant.

3. Manque d’adaptabilité tactique

La vision offensive de Farioli a bien fonctionné dans les matchs dominés, mais quand il s’agissait d’obtenir des résultats, l’Ajax a manqué de flexibilité. Il n’y a pratiquement pas eu de pragmatisme, même quand il fallait défendre l’avance contre Groningue.

Dernière chance

L’Ajax doit gagner demain, mais cela dépendra des Eindhovenois. Ceux-ci sentent le sang, tandis que l’Ajax espère un miracle. Et comme toujours dans le football, les miracles ne sont pas impossibles. Il nous semble toutefois plus réaliste que l’Ajax entame l’été avec une sérieuse gueule de bois, notamment financière.

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Football

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