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Remco Evenepoel opérait au Dauphiné un test grandeur nature face aux deux monstres que sont Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. S’il s’est montré régulier dans les Alpes –cinquième trois jours d’affilée avant de terminer quatrième au général –, le Brabançon a clairement mesuré l’écart qui le sépare encore du sommet du cyclisme mondial. Handicapé par une chute à Mâcon et des allergies persistantes au pollen, Evenepoel n’a jamais pu suivre les attaques tranchantes de ses rivaux. Mais à l’heure du bilan, le ton reste positif : « Je sais ce qu’il me reste à faire », a-t-il confié avant de filer en stage à Tignes.

Ce Dauphiné, qu’il compare à celui de 2024, lui a toutefois permis de constater des progrès sur la durée. Son entraîneur Koen Pelgrim le souligne : malgré un hiver perturbé, Remco dispose désormais d’une base physique bien plus solide que l’an dernier. Plus de « jour sans », plus de gros craquage et, surtout, une fraîcheur quotidienne qui montre que les fondations sont posées pour le mois de juillet.

Quelques doutes à dissiper

Sur le contre-la-montre, Evenepoel a une nouvelle fois rappelé qu’il restait un maître absolu du genre. Vainqueur du chrono du Dauphiné, il a devancé Vingegaard et Pogacar avec panache. En ligne de mire : Caen, première occasion sur le Tour de France de frapper un grand coup et peut-être endosser le maillot jaune dès la première semaine. Son rêve ? Rééditer ce coup double dès juillet, pour aborder la suite de la Grande Boucle avec sérénité.

© Papon Bernard/Presse Sports/Photo News

Mais tout n’est pas rose. Sa gestion des changements de rythme en montagne reste perfectible et son équipe est affaiblie par les absences de Mikel Landa et Louis Vervaeke. Valentin Paret-Peintre, Pascal Eenkhoorn ou encore Van Wilder devront jouer leur rôle pour l’épauler. Un collectif solide sera indispensable, surtout dans une première semaine souvent piégeuse.

Rester debout, l’objectif numéro un

Mais un autre danger guette : les chutes. Sans gravité, celle subie lors de la cinquième étape du Dauphiné a ravivé les inquiétudes. Frank Hoste, ancien maillot vert, n’a pas mâché ses mots face à la presse : « Remco tombe trop souvent. Ce qui me fait peur, c’est la première semaine du Tour. Il faudra que ses équipiers le protègent, qu’il ne frotte pas. »

L’espoir reste toutefois entier. Même en retrait sur les cimes, Evenepoel a démontré qu’il montait en puissance. Avec une équipe bien soudée et une santé préservée, le Belge peut espérer jouer les trouble-fêtes. Et peut-être, enfin, se rapprocher du tandem Pogacar-Vingegaard.

Catégories :
Cyclisme

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