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En 2011, Dominik Salz aurait pu tout perdre. Un violent coup à la tête lors d’un match amateur le plonge dans un coma artificiel de trois jours. Crâne fracturé, oreille en sang, évacuation d’urgence en hélicoptère : l’image est impressionnante. À son réveil, il souffre de vertiges persistants et ne remettra les crampons qu’avec un casque de rugby vissé sur la tête. À l’époque, personne n’imagine qu’un jour, cet inconnu des terrains boueux intégrera le monde pro. Et encore moins à son âge canonique pour le milieu : 37 ans.

Roi des divisions obscures

Pourtant, Dominik Salz ne lâche rien. À 22 ans, il repart de zéro avec le TSV Grunbach en huitième division allemande. C’est là que débute une incroyable série : saison après saison, son club monte et, lui, empile les buts. Chaque année, il devient meilleur buteur. Cinquième division, puis quatrième… jusqu’à devenir une légende locale, bien que toujours invisible des radars professionnels.

Son rêve d’enfance – marcher sur les traces de Thierry Henry et David Beckham, excusez du peu – semble toutefois hors de portée. D’autant qu’il mène en parallèle une vie bien remplie : conseiller financier le jour, papa de quatre enfants le soir, buteur le week-end.

Appelé à 37 ans

Mais le destin a manifestement décidé de lui faire une passe décisive. Le club de Karlsruhe, dont les U23 évoluent en sixième division, a besoin de cadres expérimentés. Salz accepte le job comme on accepte une énième aventure sans lendemain. Sauf que ses performances tapent dans l’œil du staff. Un jour, l’entraîneur lui demande de venir plus tôt : « Tu joues avec l’équipe première ce week-end. En D2. »

Dominik n’en croit évidemment pas ses oreilles. Il ne pense même pas fouler la pelouse… jusqu’à ce que son nom résonne sur le banc. Une minute de jeu. Une seule. Mais suffisante pour enflammer les réseaux, émouvoir les fans et propulser l’attaquant masqué sous les projecteurs.

Une histoire qui donne foi en l’impossible

Dominik Salz n’est pas un miraculé du ballon rond. Il est la preuve qu’avec de la ténacité, même les scénarios les plus fous peuvent s’écrire. À l’âge où la plupart raccrochent les crampons, lui les lace pour la première fois dans le monde pro. Comme si le destin, 13 ans après son coma, avait décidé de lui rendre la balle.

Catégories :
Football

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