Mardi, tout roulait pour les Red Panthers avec une victoire éclatante 6-0 contre l’Espagne et une dynamique parfaitement lancée en Pro League. Mais mercredi, sur la même pelouse anversoise, l’ambiance a changé du tout au tout. Bien que renforcées par les retours d’Ambre Ballenghien, Camille Bélis et Élodie Picard, les Belges n’ont jamais réussi à imposer leur tempo. Dès la 14e minute, Patricia Alvarez profitait d’un flottement pour faire trembler les filets. Ce sera le seul but du match, mais il suffira à enrayer la belle mécanique belge.
Une défense espagnole infranchissable
Face à un bloc espagnol bien plus compact et mobile qu’à l’aller, les Red Panthers ont peiné à créer du danger. Les circuits rapides habituels étaient verrouillés, les individualités ibériques muselaient les offensives belges et les quelques occasions arrachées sur penalty corners restaient infructueuses. Le pressing haut de la Roja a empêché toute montée fluide. Même les percées individuelles trouvaient peu d’échos dans la zone adverse. Élodie Picard, solide dans ses cages, a même évité un score plus sévère en fin de rencontre.

Fatigue, chaleur… et manque de solutions
En conférence, Camille Bélis ne cachait ni sa frustration ni sa lucidité : « Ce n’était pas notre jeu. On avait une idée, mais on n’a pas su la mettre en œuvre. » L’intensité espagnole, combinée à la chaleur étouffante, a clairement pesé. Mais, comme elle le rappelait, les conditions étaient identiques pour les deux équipes. Le vrai problème ? L’absence de plan B en cours de match. Le système mis en place par le staff n’a jamais été ajusté, malgré l’évidence des blocages.
Réaction attendue contre l’Inde
Cette défaite n’a heureusement rien de dramatique : elle n’est que la deuxième concédée en douze sorties cette saison en Pro League. Mais à moins de deux mois du Championnat d’Europe à Mönchengladbach, chaque match compte. Dès ce samedi, face à l’Inde, les Red Panthers devront rebondir avec plus de créativité et de mordant. Car si cette Pro League sert de laboratoire, elle révèle aussi les failles qu’il faudra corriger avant l’été.